Choisir son poêle à bois, et retrouver la bonne chaleur d'antan

Publié le vendredi 4 janvier 2013 à 06:37

Une prise de conscience écologique collective sur la nécessité d'utiliser des énergies renouvelables, encouragée par des incitations fiscales, a aidé au retour en force des chauffages traditionnels comme le poêle à bois. Ce chauffage fonctionne à l’aide de bois en bûche ou en granulé. Le premier est le moins performant avec un remplissage manuel effectué sporadiquement. Le second est plus avantageux : un réservoir reçoit les granulés de bois qui brûlent continuellement, la chaleur dure plusieurs jours et un thermostat en règle la diffusion. Certains sont nantis de programmateurs électroniques : la distribution s’obtient pour la journée ou la semaine.

Le petit poêle a un meilleur rendement que celui de grande capacité. Ce dernier fonctionne en brûlant davantage de bois, la combustion laisse à désirer car l'oxygène est mal consommé donc l'apport calorique est moyen. Le poêle de petite dimension consomme peu de combustible, il tourne à son maximum et émet une chaleur constante. Il existe plusieurs façons de diffuser la chaleur. Le passage de cette dernière à travers un appareil brassant l'air en est une. Ce système, la convection, ne satisfait pas, en effet la température du poêle monte rapidement mais la chaleur restituée est moindre, un appareil chauffant trop vite emmagasine peu de calorie. La radiation ou rencontre de la chaleur, projetée par une masse, avec des corps solides cause un rayonnement et apporte une chaleur identique à l'effet solaire. L'air reste frais, la chaleur se concentre sur les objets et sur l'utilisateur.

Un éventail de poêles à bois

Avant tout, il est fortement conseillé à l'éventuel client de s'informer sur les lois en vigueur régissant cette forme de chauffage pour éviter des déboires et des déconvenues. Des modèles inadaptés à l'environnement immédiat ou aux besoins du consommateur pourraient aller à l'encontre de l'intérêt de celui-ci. La bonne ou mauvaise isolation d'une maison entre en ligne de compte dans le difficile choix à effectuer.

La gamme est vaste, il faut cependant savoir que le rendement dépend en grande partie du choix du combustible. Les pellets, constitué de petites boules de bois compressé offre une qualité non négligeable : le foyer du poêle se remplit automatiquement et constamment de ces particules légèrement humidifiées, une chaleur permanente se dégage. II faut signaler qu'une humidité trop élevée nuit : une partie de l'énergie est dépensée au séchage du combustible. Le poêle à inertie ou de masse, composé de matériaux réfractaires, forme une source de chaleur efficace. Une couverture en faïence ou en céramique élève encore plus la capacité du poêle à retenir les calories. A l'instar des saunas à cabine à infrarouge, le poêle à inertie emmagasine vite et redistribue lentement, pour cette raison, ce modèle peut servir de chauffage principal mais le prix est en conséquence. Une chambre spéciale pour une première combustion permet au poêle à post-combustion de gagner en supériorité par rapport au poêle « turbo ». Ce dernier est simplement muni d'une deuxième entrée d'air au niveau de la chambre de combustion. L'un comme l'autre peuvent servir de premier chauffage, cependant un deuxième mode de chauffage est utile. Le rapport « superficie à couvrir » et « dimension du poêle à bois » détermine souvent le choix du client. En général, 100m2 équivalent à 10Kw, cette estimation est relative car le contexte change selon la situation. S'agit-il d'un appartement à plusieurs pièces avec de nombreux objets ou d'une maison aux murs élevés et avec des espaces vides ? Il est donc préférable d'écouter l'avis d'un expert en la matière.

Utilité et efficacité comparative

Chauffer son habitation est plus une nécessité qu'un snobisme déplacé surtout dans les régions nordiques. Le poêle à bois peut se trouver dans la cuisine, espace très fréquenté et mouvementé. Son modèle s'adapte alors aux conditions souhaitées. Les régions à température moins rigoureuse savent aussi apprécier le confort apporté par le poêle à bois. Son installation ne demande pas de gros travaux : un simple tuyau d'évacuation peut servir de raccord. Dans la plupart des cas, le prix de revient est à la portée des revenus moyens. L'utilisation du poêle "vert" est, non seulement écologique mais aussi, encouragée et subventionnée par l'état.

Le consommateur est peut-être déjà équipé d'une cheminée ou d'un foyer ouvert. Qu'importe, il lui suffit de s'approprier un insert ou une fausse cheminée à poser pour changer l'allure et le rendement de sa cheminée, devenue fermée. Néanmoins, les inserts et les foyers fermés restent des chauffages d'appoint. Bien entendu, un poêle de haute technologie ne remplacera jamais une belle flambée dans une cheminée à insert ou dans un poêle à bois.

Esthétique

Après les considérations techniques, le choix esthétique est certainement le plus difficile à assumer. Commettre un impair serait la pire des fautes de goût. Il s'agit donc de coordonner les couleurs et allier les formes ainsi, les risques sont moins grands : le décor fera l'unanimité. Il n'en reste pas moins qu'une cassure volontaire trancherait la monotonie et l'uniformité. Un style rococo peut même plaire s'il est employé à bon escient. Suivre la tendance actuelle serait pour le style oriental, mais ne faut-il pas se méfier des effets de mode ? Le retour au traditionnel remet au goût du jour des souvenirs lointains. Le rétro permet de se remémorer les années « soixante » et le « design » projette l'acheteur dans le modernisme du XXIéme siècle. L'acier et la fonte, matières les plus utilisées, sont agréables au regard et sont souvent choisis pour leur solidité.

Qu'il s'agisse de se mettre au diapason de la mode ou de rester solidement ancré dans ses idées, l'essentiel est de sentir que sa décision est la meilleure. Les modèles classiques sont les plus vendus mais l'art-déco fait également bien des heureux, cependant il faut s'en méfier car il est difficile à situer dans une pièce.

Risque et nostalgie

Il existe un risque majeur à ne pas négliger. Le poêle à bois le plus perfectionné présente encore et toujours un danger : s'il n'est pas bien réglé ou si les conduits d'évacuation ne sont pas ramonés régulièrement, il peut émettre des gaz nocifs pour la santé de l'homme, en particulier si ce dernier souffre des voies respiratoires. Si vous achettez un poêle à bois, prenez toujours un contrat de ramonage avec une société spécialisée.

Malgré ce point négatif, la nostalgie fait surface. Le souvenir des écoles communales dans lesquelles les élèves s'agglutinaient autour du poêle à bois pour emmagasiner la chaleur reste vif dans les esprits. Les poêles à bois ont marqué de leur empreinte les fermes de nos grands parents où la "cuisinière à bois" en faïence bleue ronronnait au milieu de la grande salle, diffusant sa douce chaleur.

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