Choisir un appareil d’électrostimulation : comment procéder ?

Publié le jeudi 15 janvier 2009 à 16:00

L’invention de l’électricité a littéralement changé la face du monde puisqu’elle a développé de nouveaux secteurs jusqu’alors inconnus. Depuis l’apparition des électrochocs utilisés en neuropsychiatrie, la médecine a développé de nombreuses autres utilisations de l’électricité, et des filières parallèles exploitant l’électricité sur le corps humain sont nées entre-temps. C’est le cas du fitness qui, à travers des appareils comme l’électrostimulateur, cherche à influer sur la constitution à travers l’usage de l’électricité. Mais qu’est-ce en réalité qu’un électrostimulateur ? Comment cet appareil fonctionne-t-il ? Et comment en choisir un appareil d’électrostimulation ?

Un électrostimulateur est un générateur qui est destiné à produire de l'électricité qui va être utilisé sur ou introduit dans le corps humain. Il est en général composé d'un boîtier de commande, d'un écran, de câbles et d'électrodes et il poursuit deux finalités possibles : une finalité purement thérapeutique, pour soulager des douleurs musculaires ou pour simuler des nerfs endoloris ou endommagés, et une finalité esthétique, pour stimuler la croissance des muscles. Dans les deux cas, le principe utilisé est le même que celui auquel le cerveau procède de façon naturelle. Quand le cerveau émet des « ordres », il produit des stimulis électriques dans les synapses et les neurones, et qui sont relayés jusqu'à l'organe concerné. L'électrostimulateur agit de même, mais directement sur le sujet final (c'est-à-dire l'organe ou le muscle) concerné. En d'autres termes, l'électrostimulateur permet, par exemple, de se muscler sans trop d'effort et permet de restaurer les déficiences motrices en se substituant aux nerfs non opérationnels – le temps qu'ils repoussent ou soient reconstitués.

Les différents types d'électrostimulateurs

Il existe deux grandes sortes d'électrostimulateurs et ces catégories sont définies à partir de l'usage du courant électrique. La première catégorie d'électrostimulateurs est utilisée pour calmer la douleur par l'émission d'un courant de haute ou de basse fréquence. C'est le TENS qui ordonne au cerveau de produire des endorphines – ces molécules antalgiques qui diminuent ou annihilent la sensation de douleur, et qui sont notamment présentes dans des produits comme la morphine. Ensuite, il y a les appareils qui recourent au NMES, c'est-à-dire par stimulation électrique des muscles à des fins de musculation. Cette deuxième catégorie d'appareils est surtout utilisée par les kinésithérapeutes à des fins de rééducation, mais les sportifs de haut niveau – et de plus en plus de particuliers – y recourent aujourd'hui. Au-delà de ces deux principaux usages des électrostimulateurs, il existe aussi deux utilisations possibles de ce type d'appareil. Il y a d'abord la stimulation dénervée, lorsque le courant électrique se substitue au signal nerveux le temps que le nerf défaillant se reconstitue, et l'utilisation du courant galvanique pour injecter des solutions médicamenteuses dans la peau, sans aucune incision ni ouverture externe. En effet, que ce soit pour le TENS, le NMES ou les autres usages des électrostimulateurs, le courant électrique est impulsé dans l'organisme par le biais d'applications locales, c'est-à-dire avec des électrodes placés sur la peau.

Comment choisir un électrostimulateur ?

Le choix d'un électrostimulateur dans un contexte médical appartient au spécialiste qui est le mieux placé pour connaître les besoins du patient et sélectionner l'appareil qui y correspond en toute sécurité. Par contre, choisir un électrostimulateur à des fins personnelles – c'est-à-dire pour la musculation – exige quelques précautions. En premier lieu, il faut savoir que les personnes qui portent un pacemaker ne doivent pas utiliser ce genre d'appareil car la stimulation électrique risque de provoquer un court-circuit qui pourrait être fatal et qui se traduit par un arrêt cardiaque. Ensuite, l'utilisation d'électrostimulateurs est à proscrire chez la femme enceinte et sur des points précis du corps. Le mieux est donc de consulter un médecin avant l'achat de l'appareil, pour faire un bilan de santé et être au fait de toutes les contre-indications existantes.

Concernant les critères proprement dits, il faut d'abord se pencher sur son usage (médical ou autre), puis sur son système d'alimentation et le nombre d'électrodes de l'appareil. En général, les appareils standard comportent deux électrodes, mais il y en a aussi qui sont vendus avec quatre applicateurs qui permettent de combiner à la fois la fonction antalgique et la fonction stimulatrice. Certains appareils sont dotés d'un programmateur intelligent qui commence par évaluer les données cardiaques et morphologiques de l'utilisateur avant de lui proposer un programme spécifique correspondant à ses besoins. Ces modèles, un peu plus chers que les appareils basiques, sont très sophistiqués et donc plus sûrs. Comme l'utilisateur ne peut souvent régler que l'intensité du courant électrique utilisé – selon la zone traitée – une telle assistance peut s'avérer essentielle pour éviter les mauvaises manipulations. Bref, l'achat d'un électrostimulateur requiert beaucoup de prudence, même si l'appareil ne présente aucun danger majeur. Encore une fois, les conseils d'un médecin sont toujours indispensables.

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