Se débarrasser des pigeons

Publié le mercredi 29 octobre 2008 à 18:02

Face aux multiples nuisances causées par les pigeons, les municipalités se sont évertuées à trouver les solutions idoines pour les éradiquer durablement des milieux urbains !

Au-delà de leur air sympathique et avenant, les pigeons sont à l'heure actuelle la bête noire des municipalités. En effet, à les voir picorer en groupes et voler paisiblement en ville, la plupart des gens est loin de soupçonner les multiples problèmes que peuvent engendrer les colombes !

Les principales nuisances causées par les pigeons

L'une des premières nuisances qui leur est imputable provient essentiellement de leurs déjections. Vivant en hordes de centaines d'individus, les populations de pigeons urbains salissent quotidiennement de leurs déjections les monuments, les immeubles et les statues. Par ailleurs, ces oiseaux se reproduisent à une vitesse V et n'hésitent pas à envahir les systèmes d'écoulements d'eaux comme les gouttières ou encore les conduites de ventilations, en y installant leurs nids, les bouchant ainsi au passage. Mais surtout, ils y déposent nombre de germes, bactéries, insectes et autres acariens qui se font alors un malin plaisir à envahir en quelques jours tout l'immeuble concerné.

C'est d'ailleurs par rapport à ce problème précis que les pigeons sont les plus à craindre. En effet, vecteurs faciles de pas mal de germes nocifs pour l'être humain, voire même de zoonoses (maladies infectieuses atteignant un animal et susceptibles d'être transmises à l'homme), les gentilles petites colombes s'avèrent être en réalité de véritables bombes bactériologiques à retardement. A leur contact, tout individu peut contracter en un rien de temps des maladies infectieuses du type salmonellose, ornithose (infection à la chlamydia) et bien d'autres pathologies bien plus graves. Il faut en effet savoir que contrairement à ce que l'on pourrait penser, les pigeons transmettent bien plus de germes pathogènes et d'infections que les rats !

Signalons également que les hordes de petites colombes citadines abritent également des parasites extrêmement virulents pour l'homme qu'on appelle les argasses. Ces tiques, après avoir fini de coloniser les pigeons, se transmettent à l'homme et provoquent ainsi une invasion parasitaire sur les zones sensibles du corps. Le danger principal avec les argasses réside dans leur faculté à inoculer à l'homme des virus extrêmement nocifs du type arbovirus, source à terme d'importants problèmes neurologiques.

A côté des problèmes d'ordre sanitaire, il est par ailleurs indéniable que les nuées de pigeons envahissant les villes provoquent d'autres types de désagréments. Ainsi, chaque année, les pouvoirs publics locaux comme les particuliers, dépensent des fortunes dans l'entretien et le nettoyage des immeubles et autres places publiques souillés par ces volatiles de leurs fientes, sans parler du manque à gagner en termes d'image que les acteurs de la vie économique rencontrent quotidiennement du fait de ce type de désagrément. Par ailleurs, les pigeons dégagent des odeurs nauséabondes et provoquent énormément de bruits, ce qui incommode particulièrement les usagers. Face à ces multiples problèmes, les municipalités déploient tout un arsenal technique pour tenter de stopper l'invasion de ces volatiles !

Comment résoudre le problème des pigeons ?

Plusieurs techniques et manières sont à la portée des villes pour enrayer la nuisance des pigeons ! Dans la mesure où ces oiseaux ne font heureusement pas encore l'objet de textes législatifs protecteurs, les maires ont encore une assez large marge de manœuvre, notamment en décrétant des arrêtés officiels qui autorisent la réduction des populations des colombes citadines pour des raisons de santé publique. Si telle est la première action possible qui est une action juridico-administrative, il reste encore à la concrétiser sur le terrain. Et c'est à ce niveau que les problèmes se corsent !

En effet, une première méthode consiste à utiliser notamment des filets en suspension pour tenter de capturer le maximum de volatiles. Concrètement, l'opération se déroule de la manière suivante. On installe le filet à une certaine hauteur sur une place particulièrement prisée par les pigeons. Pour ce faire, on utilise souvent la technique dite de l'accoutumance, en parsemant de graines une place déterminée pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que la population colombine s'y habitue. Une fois les oiseaux habitués à picorer à cet endroit et après avoir auparavant installé le mécanisme, on manipule le piège à distance, grâce à une télécommande, en faisant projeter mécaniquement le filet sur la horde.

Cette méthode est très efficace puisqu'elle permet de capturer en une seule prise jusqu'à une cinquantaine de pigeons que les services sanitaires euthanasieront plus tard. Le seul inconvénient de cette technique, c'est son impopularité. En effet, les passants soutenus par les associations protectrices des animaux, ne comprennent pas et ne veulent pas comprendre que l'on capture ces pauvres petites bêtes pour les tuer. Par ailleurs, le coût de l'installation n'est pas non plus à occulter. En effet, il faut compter près de 4500 € pour disposer de ce genre de matériel.

Devant ces multiples inconvénients du filet, les piégeurs optent parfois pour des petites cages discrètes et faciles à installer sur les toits où se réfugient les pigeons. Cependant, là aussi, le système pêche par son faible rendement qui ne permet pas de réduire efficacement la population colombine. Aussi, d'autres moyens plus scientifiques ont été mis au point par les spécialistes du dépigeonnage pour éradiquer plus efficacement ces oiseaux.

Certaines municipalités ont initié des méthodes contraceptives qui consistent à distribuer gratuitement des graisses stérilisées aux riverains afin qu'ils nourrissent les pigeons avec. Très efficaces, cette méthode souffre cependant d'un petit inconvénient. En effet, pour une efficacité totale, il faudrait alimenter quotidiennement les individus traités avec cette nourriture. Ce qui n'est évidemment pas possible puisque les oiseaux sont en liberté.

D'autres actions sont enfin possibles sur les immeubles. Cavernicoles de nature, les colombes apprécient particulièrement les corniches. Pour les empêcher de s'y installer, plusieurs moyens sont possibles tels que la mise en place de filets en nylon invisibles tendus, de pics ou encore de fils électrifiés.

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