Le métier d’esthéticienne : allier l'utile à l'agréable

Publié le mercredi 23 septembre 2009 à 10:04

Devenir esthéticienne est aujourd’hui le rêve de nombreuses jeunes filles. La création de la profession d’esthéticienne est assez récente et elle s’est surtout développée avec la prédominance de la société de consommation dans laquelle la beauté et le bien-être sont devenus des secteurs incontournables. Il fut un temps où la qualité d’esthéticienne fut considérée d’une manière péjorative, associée à l’image d’une blonde écervelée, victime de la mode et incapable de prétendre à une quelconque carrière, faute de bagages intellectuels et d’ambitions. Mais au fil des années, ce cliché s’est peu à peu dissipé et la profession a commencé à être valorisée, surtout avec l’apparition de formations diplômantes qui ont largement contribué à professionnaliser le petit monde de l’esthétique. Aujourd’hui, les jeunes filles se bousculent au portillon, dès le collège, pour devenir esthéticiennes.

Les esthéticiennes sont aujourd'hui légion mais, loin de se saturer, le secteur de la beauté est toujours aussi florissant et l'offre n'arrive presque pas à suivre la demande. A une époque où le culte du corps et de l'apparence est primordial, les instituts de beauté et autres centres de remise en forme poussent comme des champignons. Et ce sont là les plus grands recruteurs d'esthéticiennes même si – comme il sera abordé plus bas – il existe également d'autres débouchés possibles pour celles-ci. Devant l'engouement des jeunes pour la profession, il est logique de se poser quelques questions quant à sa pérennité et son avenir. Mais d'abord, quelles sont les spécificités du métier d'esthéticienne ?

Les spécificités du métier d'esthéticienne

Une esthéticienne est une personne qui a pour tâche de prodiguer des soins esthétiques à une autre personne, en général, à une autre femme. Elle peut aussi être appelée cosméticienne étant donné qu'elle officie avec de nombreux produits esthétiques tels que les lotions, crèmes hydratantes, exfoliantes ou antirides, etc. Globalement, l'esthéticienne se consacre surtout au visage qu'elle doit nettoyer, débarrasser de ses impuretés (points noirs, etc.), nourrir et soigner selon les spécificités de chaque peau, mais elle est aussi formée pour faire de la manucure et de la pédicure. Au-delà de la seule tâche de soigner ces parties spécifiques du corps, une esthéticienne possède aussi des compétences accrues en matière de maquillage. Selon les formules proposées par l'établissement où elle travaille, mais aussi selon la demande de sa clientèle, l'esthéticienne peut donner des conseils en maquillage ou carrément maquiller la personne – y compris poser du vernis à ongles après une manucure ou une pédicure – après lui avoir fait peau neuve. D'autres esthéticiennes sont aussi formées aux techniques du massage – relaxant, tonique ou drainant, et non thérapeutique – mais cela reste quand même assez rare, puisque pour devenir masseuse professionnelle, il faut suivre un tout autre cursus.

Sur le plan des débouchés, il faut dire qu'une esthéticienne à la recherche d'un emploi peut facilement trouver chaussure à son pied tant le marché est florissant. Les instituts de beauté sont évidemment les premiers demandeurs en professionnelles de l'esthétique. Viennent ensuite les centres spécialisés en remise en forme qui proposent en plus des activités sportives des services beauté – pour se refaire une beauté après avoir sué. Il y a aussi les grands hôtels et autres palaces qui, pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante, sont de plus en plus nombreux à recruter des esthéticiennes pour officier dans leurs boutiques de cosmétique de luxe. Autre option à ne pas négliger : s'établir à son compte et créer sa propre boîte – 12 900 professionnelles ont aujourd'hui créé leur entreprise en France – ou bien exercer en free-lance. Beaucoup d'esthéticiennes proposent leurs services en ligne, sur des sites spécialisés, et les particuliers leur font appel à l'occasion de diverses festivités (mariages, baptêmes, etc.). Il faut dire qu'elles gagnent assez bien leur vie même si elles font plus du maquillage que des soins cosmétiques purs. Les rémunérations varient de 1 200 à 5 000 euros par mois, selon les qualifications et, surtout, le lieu de travail.

Les exigences du métier d'esthéticienne

Il existe trois principaux niveaux de formation en esthétique reconnues par l'Etat. Au bas de l'échelle se trouve le Cap dont les titulaires sont qualifiés d'artisans. Il y a ensuite le BM, le BP et le Bac Pro qui donnent notamment accès aux professions de démonstratrice en laboratoire et d'enseignante esthétique, après au moins 5 ans d'expérience professionnelle. Il y a enfin le Bts en esthétique qui permet à ses détentrices d'officier aussi bien sur le sol français qu'à l'étranger. Cette formation est indispensable pour toutes celles qui veulent sérieusement évoluer dans le milieu.

En plus de ces qualifications, l'aspirante esthéticienne doit également avoir un sens prononcé des relations interpersonnelles et aimer le contact avec les gens. Réserver un accueil chaleureux à sa clientèle, savoir faire la conversation sans trop s'imposer, mais aussi savoir s'enquérir à tout moment des désirs des personnes dont elle a la charge font partie intégrante du métier, sans oublier le sourire et la gentillesse qui doivent être presque automatiques. De plus, l'esthéticienne doit faire preuve de doigté, il s'agit de ne pas faire mal à la cliente, la profession étant avant tout très tactile, et d'un savoir-faire irréprochable. Enfin, elle doit maîtriser sur le bout de la langue les détails des produits qu'elle emploie et des soins qu'elle prodigue, histoire de ne pas rester bloquée devant les éventuelles questions qui peuvent lui être posées. En un mot, devenir esthéticienne, c'est évidemment une question de vocation, mais cela exige également beaucoup de passion et de dévouement.

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