Le métier de couvreur-zingueur, expert incontesté des toitures

Publié le mardi 20 avril 2010 à 15:23

Autonome, responsable, aimant le travail en hauteur, possédant une bonne acuité visuelle et auditive, prudent, précis, agile et rigoureux, autant de qualités que doit avoir un couvreur-zingueur. Hormis l'exigence d'une bonne condition physique, tout couvreur-zingueur doit également être apte à prendre des décisions, à s'adapter à toutes les difficultés pouvant apparaître sur un chantier, à veiller à respecter les règles de sécurité. Il doit pouvoir se repérer aisément dans l'espace, avoir des connaissances en arithmétique et savoir travailler en équipe.

Le métier de couvreur-zingueur est un métier classé dans le secteur du bâtiment et de la couverture. Travaillant essentiellement dans de petites entreprises du BTP, le couvreur-zingueur est très demandé sur les chantiers de rénovation et de construction. Dans cet article, nous commencerons par traiter de la nature du métier de couvreur-zingueur, nous continuerons ensuite avec les avantages et les inconvénients offerts par ce métier, avant de donner les informations concernant les formations, les salaires et les débouchés qui y sont liés.

La nature du métier de couvreur-zingueur

Sur un chantier, les tâches du couvreur-zingueur s'effectuent immédiatement après celles du charpentier. Il est notamment chargé d'effectuer les préparatifs avant la réalisation des travaux. Au stade des préparatifs, il se renseigne sur la nature du chantier (qu'elle soit en construction, en rénovation ou en entretien), sur la nature de la construction (s'il s'agit d'une maison individuelle, d'un immeuble, d'un édifice public), sur la forme du toit (en arrondi, plat, pointu) ainsi que sur les angles, sur les règles esthétiques à respecter en rapport avec le style spécifique ou régional du bâtiment, sur la nature du vent pour établir les équipements adaptés, et enfin, sur les décisions prises par l'architecte et le commanditaire des travaux. Les matériaux utilisés sont nombreux et divers tels que l'ardoise, la terre cuite, les métaux, le zinc, le cuivre, l'inox ou le plomb. Toutefois, la tuile plate ou mécanique est la plus utilisée, et ce, avec des méthodes aussi bien modernes que traditionnelles. Lors de phase de réalisation, il travaille seul ou en équipe et en plusieurs strates pour réparer la toiture. Il se charge, dès lors, de la mise en place des échafaudages, des équipements de sécurité, de la pose de film plastique ou de feutre sur la charpente et les chevrons, avant de clouer de fines planches de bois ou contre-lattes sur les chevrons. Ensuite, il quadrille le toit avec des lattes ou liteaux, petites planchettes en bois sur lesquelles les tuiles seront posées, tout en calculant avec précision la distance entre deux lattes. Compte tenu de la grosseur et de la surface de recouvrement des tuiles, cette opération est appelée « calcul du pureau ». Par ailleurs, il doit diviser la surface du toit à l'aide d'un cordeau en effectuant des points de repère, toutes les six tuiles, afin que les tuiles ne débordent pas du toit dans le sens de la largeur. Les tuiles sont réparties par paquets de six sur les emplacements et sont préalablement marquées et posées du bas du toit vers le haut ou faîtage. Elles tiennent notamment grâce à un ergot placé derrière elles. Puis, on procède à la zinguerie, en posant un cadre métallique tout autour de la cheminée ou abrègement de cheminée, ainsi qu'au pied des lucarnes de la toiture. Le couvreur-zingueur pose par la suite des chenaux pour prévenir l'infiltration d'eau. Quand les travaux sont terminés, il nettoie le chantier et range les échafaudages. En outre, il réalise l'ensemble de la protection des parties en saillie d'une construction tels que les balcons, les bandeaux. Enfin, il pose les gouttières et peut assurer des travaux courants de charpente et de plomberie et de chauffage.

Les avantages et les inconvénients du métier

Le métier de couvreur-zingueur est un travail polyvalent, autonome et très recherché dans le secteur du bâtiment et de la couverture. Il s'agit également d'un métier à risque, du fait du travail en hauteur pouvant causer d'éventuels accidents, mais également du fait des intempéries, des positions de travail souvent inconfortables tels que l'agenouillement ou l'accroupissement. De plus, c'est un métier impliquant de fréquents déplacements. Pour devenir couvreur-zingueur, les recrutements se font pour la plupart par CDI ou contrat à durée indéterminée.

Les formations existantes pour le métier de couvreur-zingueur

On peut exercer le métier de couvreur-zingueur grâce à un CAP, avant de décrocher un BEP. Pour le CAP, le niveau requis pour les jeunes est compris entre les classes de 5è, 4è ou 3è, tandis que pour les adultes, ils doivent avoir atteint la classe de 3ème ou avoir une expérience dans le secteur du bâtiment. Pour les jeunes entre 16 et 25 ans, la formation se déroule à plein temps, en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation. Pour les adultes, il s'agit d'une formation continue en contrat de professionnalisation et par validation des acquis. La formation au CAP est d'une durée de 2 ans pour le niveau 3ème mais dure 3 ans pour les autres classes. Elle peut être effectuée dans un lycée professionnel ou un CFA ou un centre de formation agréé dans le cadre d'un contrat de professionnalisation, incluant un stage en 1ère et 2ème année de 6 à 8 semaines par an. Le programme de formation comprend des cours d'enseignement professionnel et technologique ainsi que des cours d'éducation physique et sportive. L'étudiant, après obtention du CAP, est apte à assurer la réparation et la réalisation des toitures mais il peut aussi enchaîner sur un BEP techniques du toit pour une durée d'1 an, afin de maîtriser les travaux de couverture, la zinguerie, l'isolation thermique, le bardage, ou aller sur d'autres cursus similaires au BEP tels que le CAP ou le MC. Après le BEP, il peut également terminer par un Bac Pro ou un BP ou Brevet Professionnel de niveau IV. Le salaire d'un couvreur-zingueur débute par le SMIC et peut aller jusqu'à 1 370 €, voire plus selon l'employeur. Quand aux évolutions de carrière, un couvreur-zingueur peut se spécialiser dans les matériaux, ou devenir chef d'équipe, chef de chantier, conducteur de travaux, ou encore décider de s'installer à son compte en tant qu'artisan.

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