Comment devenir Taxi, le métier de Taxi

Publié le lundi 13 octobre 2008 à 14:45

Choisir son métier n’est pas toujours facile quand on ne trouve pas sa vocation du premier coup. Pourtant, il existe une multitude de choix et une pléthore de possibilités selon les désirs et les envies de chacun. Il n’est pas obligatoire de devenir médecin ou avocat pour bien gagner sa vie et s’offrir le respect des autres. Il n’y a pas de sot métier, comme le dit si bien le vieil adage. Alors, pourquoi ne pas devenir chauffeur de taxi ?

Généralités sur le taxi

En premier lieu, il faut savoir ce qu'est un taxi. C'est un véhicule destiné à transporter une personne d'un point à un autre moyennant un prix. L'activité se distingue des transports en commun par le fait que l'opération se fait de porte à porte, c'est-à-dire que le taxi laisse son client à une destination précise, une adresse exacte. Les bus et les trains, eux, s'arrêtent à des stations ou arrêts prédéfinis, avec un tarif fixe. Car il faut savoir que le prix de la course d'un taxi varie selon la distance parcourue. Un taximètre – aussi appelé compteur horokilométrique – est en effet installé dans le véhicule et calcule automatiquement le prix de la course. Il ne peut donc y avoir d'arnaque puisque ces appareils sont régulièrement contrôlés par un organisme agréé par l'Etat.

Ensuite, il faut aussi savoir que le mot taxi désigne à la fois le véhicule servant au transport et le conducteur dudit véhicule. Cette appellation est en général la même dans toutes les langues sauf dans quelques pays particuliers comme l'Algérie ou le conducteur est appelé « taxieur ». Il est cependant nécessaire de remarquer que même si le mot taxi désigne le véhicule, il n'est indiqué nulle part que ce véhicule doive être une automobile. Ainsi, dans les pays asiatiques et dans certains pays africains, les rickshaws et les pousses-pousses volent la vedette aux quatre roues. Et comme ces véhicules ne comportent pas de taximètres, le tarif se négocie verbalement et est fixé avant le début de la course. Attention aux profiteurs !

Les compagnies de taxis

Dans nos villes, les taxis sont regroupés dans des syndicats ou des corporations privées, régis par la loi et disposant d'un règlement interne. Les véhicules appartiennent en général au propriétaire de la compagnie bien qu'il existe d'autres systèmes : le conducteur peut être propriétaire de son taxi et reverser ensuite une partie de ses gains à la compagnie. Le conducteur peut louer le véhicule qu'il utilise et le prix de la location peut être directement déduit de ses gains journaliers, hebdomadaires ou mensuels, etc. La constitution de telles compagnies est en tout cas bénéfique autant pour les usagers que pour les taxis. En effet, chaque compagnie dispose d'un garage et d'un atelier d'entretien commun où les véhicules peuvent être réparés sans frais supplémentaires et avec la garantie d'un travail bien fait.

La sécurité des passagers est assurée et le conducteur est satisfait car son outil de travail – la voiture – est dans un état impeccable. De plus, chaque compagnie dispose d'un centre d'appels d'où le parc de taxis est géré et où les clients peuvent réserver des véhicules lors d'évènements particuliers. Autre point fort du corporatisme : l'impression de travailler dans une entreprise normale, avec des collègues et des activités associatives. Cela efface le cliché traditionnel selon lequel ce métier serait fait pour les solitaires. Malgré tous les avantages du corporatisme, il existe quand même un risque de monopolisation. En effet, les compagnies organisées de taxis profitent parfois de leur position dominante sur le marché pour pratiquer des tarifs exorbitants. Heureusement, l'Etat et les groupements de consommateurs veillent au grain et permettent d'éviter les abus.

Les artisans taxi peuvent adhérer à certaine compagnie simplement pour pouvoir bénéficier du centre d'appel, il paie pour ce service une redevance mensuelle. Ils peuvent aussi se regrouper en coopérative d'artisans et avoir leur propre centre d'appel commun, la coopérative emploie alors des standardistes pour s'occuper des appels.

Le métier de taxi

Pour ceux que le métier intéresse, il faut savoir que les conducteurs de taxis travaillent plus que les travailleurs ordinaires car la loi autorise les conducteurs propriétaires à faire jusqu'à 77 heures par semaine, contre 70 heures pour les conducteurs locataires et 35 heures pour les travailleurs conventionnels. Ces derniers gagnent pourtant plus que les conducteurs de taxis puisque le SMIC horaire brut est fixé à 8,44 euros alors que les chauffeurs de taxis ne gagnent en moyenne que 7,63 euros.

Malgré cette différence de revenus, la profession séduit, surtout en milieu urbain. Alors, bien que l'Etat ne délivre que 150 licences par an, des milliers de candidats tentent à chaque fois leur chance. Pour être un bon chauffeur de taxi, il faut d'abord – et évidemment – détenir un permis de conduire et être d'une vigilance sans faille sur la route. Il faut aussi être d'une grande forme physique car rester assis derrière son volant pendant 11 heures n'est pas toujours une partie de plaisir. Enfin, il faut être sociable pour fidéliser les clients et recevoir de généreux pourboires – surtout de la part des étrangers. Ceci étant, bonne chance à tous les futurs chauffeurs de taxis !

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