Devenir ingénieur en aéronautique requiert une bonne formation

Publié le mardi 20 avril 2010 à 15:03

La passion pour l'ingénierie aéronautique a poussé bien des jeunes à entreprendre des études scientifiques et à persévérer dans cette voie. Cependant, une fois bacheliers, le chemin leur semble moins évident. Comment devenir ingénieur en aéronautique ? Et bien, contrairement à certaines filières telles que la comptabilité ou le Droit où la formation est dispensée par divers établissements publics et privés, l'ingénierie aéronautique est loin d'être accessible par tous. En effet, non seulement les écoles spécialisées dans l'aéronautique sont peu nombreuses mais en plus, la sélection des dossiers et le concours d'admission sont sévères, les classes préparatoires en Maths Spé ou en Maths Supérieur étant fortement recommandées. Et de même, après la formation, les recruteurs sont uniquement les entreprises travaillant dans le domaine de l'aéronautique. Cependant, que ce soit en tant qu'ingénieur chercheur, ingénieur marketing, ou ingénieur d'encadrement, l'ingénieur aéronautique est bien rémunéré.

Depuis longtemps, l'ingénierie aéronautique fait rêver plus d'un et bon nombre de personnes se demandent comment devenir ingénieur en aéronautique. Présents dans toutes les phases de la construction d'un avion ou d'une fusée, de la conception à la fabrication, les ingénieurs aéronautiques ont des compétences variées concernant diverses technologies telles que l'aérodynamisme, la mécanique, les systèmes électroniques, la propulsion énergétique, l'informatique, le mathématiques… et même des compétences en management et en économie, ainsi qu'une maîtrise de l'anglais.

Les établissements de formation en ingénieur aéronautique et les modalités d'admission

Le métier d'ingénieur en aéronautique nécessite l'acquisition d'une solide formation approfondie en la matière. Contrairement à certaines spécialisations ou formations, les établissements délivrant le diplôme d'ingénieur en aéronautique reconnus par la Commission des titres d'ingénieur ne sont pas très nombreux, seulement au nombre de 5, écoles publiques et privées confondues. En effet, les grandes écoles publiques délivrant le diplôme d'ingénieur sont l'ENSICA ou Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs en Construction Aéronautique et l'ENSAE ou Ecole Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace, également connue sous l'appellation de « SupAéro », toutes les deux intégrées dans l'ISAE à Toulouse, puis l'ENAC ou Ecole Nationale de l'Aviation Civile à Toulouse et l'ENSMA ou Ecole Nationale Supérieure de Mécanique Aéronautique à Poitiers. Il est également à noter qu'à l'Ecole Polytechnique, au Centrale Lyon, au Centrale Paris, à l'ENSTA, à l'EPF, à l'ENST…etc., il est également possible de suivre une formation en ingénieur aéronautique en prenant l'« aéronautique » comme spécialisation. La seule école privée spécialisée reconnue par l'Etat est cependant l'ESTACA ou Ecole Supérieure des Techniques Aéronautiques et de Construction Automobile à Levallois-Perret. Certes l'ISPA, une autre école privée, forme des jeunes pour travailler dans l'aéronautique, cependant, elle ne délivre pas le titre d'ingénieur.

La sélection des dossiers pour l'admission dans ces écoles formant de futurs jeunes ingénieurs aéronautiques, aptes à travailler dans l'industrie spatiale et aéronautique, est très sévère. En effet, la concurrence se fait de plus en plus dure dans les écoles publiques, où la sélection se fait sur concours, d'autant plus que les études y sont gratuites et que seuls les frais de scolarité qui sont de même valeur que les droits universitaires sont à payer. Ainsi, après les classes préparatoires en Maths Spé ou en Maths Sup, l'étudiant peut se présenter au concours et, s'il réussit, peut suivre des études en trois ans, au bout desquelles il obtient le titre d'ingénieur aéronautique. Toutefois, pour les jeunes ayant déjà un premier diplôme tel qu'une licence, un BTS, ou un master dans le domaine de la mécanique, des mathématiques ou de la physique par exemple, ces écoles publiques proposent des admissions parallèles, des places qui sont toutefois chères. Dans l'ESTACA, les bacheliers scientifiques ou STI, peuvent accéder directement à la formation en ingénieur aéronautique, par sélection de dossier. Et tout comme les écoles publiques de formation en ingénieur aéronautique, une admission parallèle par sélection sur dossier en première année pour les jeunes titulaires d'une licence dans les domaines scientifiques, d'un DUT, ou issus de Maths Spé est possible. L'accès à la formation dans l'ESTACA est donc plus facile, toutefois, le coût des études qui durent cinq ans est très élevé.

La vie professionnelle après la formation

« Ingénieur aéronautique » est un titre et non une fonction. Ainsi, après ses études, le jeune ingénieur aéronautique peut intégrer différents types d'entreprises mais uniquement en relation avec l'aéronautique : ceux qui conçoivent et fabriquent les véhicules spatiaux ou les avions tels que Eurocopter, Dassault Aviation, EADS, ou AirBus, ceux qui fabriquent des moteurs d'hélicoptères et d'avions, des engins militaires tactiques ou des systèmes de propulsion des fusées tels que la SNECMA, ceux qui construisent les équipements d'avions tels que les systèmes informatiques, les sièges, les équipements électriques et hydrauliques…, dans des bureaux d'études ou dans des services d'essai. Et tout comme les éventuelles entreprises qui peuvent recruter, les postes que peut occuper un ingénieur aéronautique peuvent varier du domaine de la recherche, de la commercialisation ou de l'encadrement. Certes, s'il est spécialisé en électronique, son domaine d'intervention de prédilection est le développement, le test, la supervision de la fabrication ou la commercialisation des produits de haute technologie tels que les systèmes de radio-transmission, les écrans de radar aérien ou les appareils de détection aérienne. S'il est par contre spécialisé en informatique, son domaine de prédilection est la mise au point des logiciels qui enregistrent les pannes ou les défaillances et qui contrôlent les manœuvres, ainsi que des logiciels liés au contrôle de la trajectoire des satellites. Quant au spécialiste en mécanique, son domaine d'intervention est la conception et l'assemblage des pièces telles que celles qui composent les cellules d'avion, les tuyères pour réacteurs, les ailes, les trains d'atterrissage… dans les bureaux d'études.

Mais un ingénieur aéronautique peut également travailler en tant qu'ingénieur marketing ou ingénieur commercial, n'ayant qu'une seule mission, celle de vendre des avions. Ainsi, il utilise ses compétences pour vanter les qualités des produits de son constructeur tels que les aéronefs, les avions, les moteurs…, pour négocier et argumenter avec les éventuels acheteurs. Toutefois, ce poste requiert une solide compétence commerciale avec de grandes connaissances en marketing ou en commerce et la maîtrise de l'anglais, ainsi qu'une compétence technique acquise au cours de la formation en ingénieur aéronautique. En général, l'ingénieur en aéronautique est bien rémunéré, avec 33 000 à 55 000 euros de salaire annuel, et a une perspective d'évolution de carrière.

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