Le métier de trader, golden boy de la finance

Publié le mardi 25 mars 2014 à 09:21

Dans les années 80, le trader avait l'image du golden boy aux mœurs décadentes, imprimée par Bret Easton Ellis dans American Psycho. Depuis, le trader a changé de visage, il est considéré comme un véritable ingénieur financier, bardé des meilleurs diplômes, sachant évaluer le risque avec le plus de rationalité possible.

Un trader doit être doté d'une forte personnalité, doit être capable d'endurer le plus haut degré de stress et doit avoir un haut niveau de réactivité. Il y a d'ailleurs de nombreuses catégories de traders dont les niveaux de compétence et de connaissances exigés peuvent différer. En ce sens, le système français est très regardant sur les diplômes tandis que le système anglo-saxon est plus basé sur le mérite. Mais le fait est que dans tous les cas, le trader doit posséder un haut degré d'analyse et être à même de comprendre le fonctionnement des principaux mécanismes de l'économie.

Présentation du métier de trader

Etre trader est un métier à risque car celui-ci est appelé chaque jour à faire des opérations financières risquées mettant en jeu des sommes énormes. Le trader est en fait un négociateur de valeurs travaillant pour le compte des sociétés de bourses, des maisons d'investissements ou parfois d'une banque. Son rôle consiste à gérer les risques et à décider la vente ou l'achat d'instruments financiers, en vue d'engendrer des profits. Ces opérations s'effectuent en temps réel et tient compte de nombreuses informations sur la situation politique, économique, sociale, environnementale.

Aussi, le trader dispose d'outils qui lui permettent de connaître ces informations et qui l'aideront dans sa prise de décision. Il se doit d'être rapide et réactif car la concurrence est rude et les profits estimés peuvent être considérables. Le trader doit alors savoir évaluer ces risques d'où la nécessité pour lui de connaître les modèles mathématiques les plus complexes et les règles de fonctionnement économique au niveau international. Le défi que se lance le trader est d'acheter un instrument financier (actions, bons du trésor, obligations, produits dérivés) à son prix le plus bas et d'arriver à le revendre ensuite au prix le plus haut pour ainsi faire du profit.

L'ambiance de travail est également très survoltée, vu que de nombreuses transactions se négocient et s'effectuent tout au long de la journée d'où la nécessité d'une résistance physique et nerveuse importante. Le trader est alors appelé à faire ses preuves dans son lieu de travail en prenant les meilleures décisions au bon moment, en restant imperturbable à tout Evénement, en ayant une bonne intuition et en gardant un sang-froid à toute épreuve.

Au bout de quelques années d'exercice, les nerfs s'usent, aussi, il est conseillé de penser à une reconversion. Celle-ci peut entraîner un changement substantiel dans les revenus car, en effet, le trader en plus d'un salaire fixe, reçoit des primes évaluées à la performance, c'est-à-dire par rapport au profit qu'il a engrangé.

Les formations pour accéder au métier de trader

Les Trader self made ne se retrouvent presque plus car le secteur est devenu très technique et fait appel à des outils d'évaluation et d'analyse sophistiqués. Aussi, de plus en plus, le trader est appelé à avoir une solide formation mathématique, financière et économique. Les exigences en matière de diplômes peuvent différer selon les établissements ou les postes proposés. Pourtant, certains standards servent de référence en la matière. Aussi, les plus prisés sont les sortants de grandes écoles d'ingénieurs (X, Mines, Sup'Aéro) qui auront également suivi une formation de troisième cycle dans le domaine financier.

Dans ce sens, certains DEA d'universités parisiennes ont la cote comme ceux proposés par Dauphine. De nos jours, il n'est plus rare de voir des titulaires de MBA qui intègrent le métier de trader. Les banques et sociétés anglo-saxonnes sont par contre moins regardantes concernant les diplômes. En effet, leur système est plus basé sur l'efficacité et le mérite au travail. Mais cela n'empêche que pour faire la différence avec les autres, un haut niveau de connaissances est requis. Dans ce cas, il faut commencer le plus tôt pour se donner la chance d'acquérir le plus d'expériences et ainsi, d'avancer le plus rapidement. De plus, plus on est jeune, plus on est réactif et plus on a des atouts de réussir dans le métier.

Pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir les diplômes de référence, d'autres options peuvent se présenter tel que les banques ou les établissements de taille plus modeste ou encore devenir assistant trader pendant quelques années et acquérir de l'expérience pour pouvoir exercer le métier de trader.

Dans tous les cas, la connaissance de l'anglais des affaires est très importante car le trader est voué de nature à entretenir des relations commerciales avec toutes les grandes places boursières du monde, de Tokyo à New York, en passant par Londres et Francfort.

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