Le métier de courtier en assurance, un technico-commercial avisé

Publié le lundi 26 août 2013 à 20:01

S'adressant avant tout à une personne indépendante, organisée, rigoureuse et psychologue, le courtier en assurance doit également faire preuve de méthode, de persuasion, d'anticipation et posséder un excellent relationnel tout en ayant des connaissances poussées des techniques de l'assurance et être apte à assurer une veille permanente pour repérer les produits innovants.

Le courtier en assurance met à votre disposition plusieurs types de contrats d'assurance : assurance auto-moto, habitation, immobilier, assurance santé, assurance vie, assurance obsèques. Sur Internet, des comparateurs d'assurance fournissent devis et offres diverses existants sur le marché. Il faut différencier le travail du courtier en assurance de celui de l'agent général, lequel est mandaté par une société d'assurances. Travailleur indépendant, inscrit au registre du commerce et des métiers, le courtier n'est assujetti et soumis qu'aux lois, règlements et contrôle du Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

Professionnel agréé et reconnu, il a des liens particuliers avec les compagnies d'assurance, les sociétés de crédits, les établissements bancaires. Sa clientèle est composée, en majorité, par des entreprises, et il aura pour mission de prospecter auprès des assureurs afin de négocier les contrats et les coûts les plus intéressants. Que ses clients soient des sociétés ou des particuliers, il doit aider l'assuré à effectuer son choix, le conseiller et défendre ses intérêts tout en participant à la conception de contrats personnalisés pour répondre à ses besoins spécifiques.

Par ailleurs, il est chargé d'effectuer le montage administratif, à l'instar de la codification et de la tarification, des dossiers d'assurés qui couvrent principalement des risques comme l'accident, l'assurance vie ou la réassurance, puis de négocier les conditions de garantie qu'offrent les compagnies d'assurances à ses clients. Il doit, parallèlement, effectuer de fréquents déplacements nécessaires à la prospection de la clientèle et à la vente de produits.

Au départ, le courtier exerce sa profession au sein d'un cabinet de courtage en tant que collaborateur ou assistant salarié chargé de la gestion d'assurances, avant de s'occuper d'activités responsabilisantes, puis il pourra au fil des ans ouvrir sa propre structure ou racheter un portefeuille de clients. Autonome, il assurera la gestion financière, la gestion des ressources humaines ainsi que la répartition, le suivi et le contrôle des opérations techniques et administratives. Il devra pratiquer couramment l'anglais, avoir une connaissance nécessaire des marchés étrangers afin de prémunir les entreprises des risques potentiels tels que les difficultés boursières ou celles liées à la géopolitique ou encore au climat. Il sera apte à prévenir les modifications qui pourraient intervenir dans la situation personnelle, l'environnement ou la profession de l'assuré et lui procurer une protection appropriée.

En résumé, le métier de courtier est à la fois un travail de bureau et de terrain, et il est soumis à des conditions de nationalité, d'âge et d'honorabilité. Récemment, les cabinets de courtage, qui exercent majoritairement leurs activités au sein de grandes agglomérations urbaines, subissent des restructurations comme le regroupement des cabinets, les rachats des sociétés nationales par des compagnies d'Outre-Manche, demandant un effort constant aux cabinets de courtage, en matière de solidité financière et de réactivité, pour pouvoir faire face à ces nouvelles menaces. En ce qui concerne les avantages et les inconvénients du métier de courtier, si ce métier est valorisant pour les amateurs de travail autonome qui apprécient le contact permanent avec la clientèle, c'est par ailleurs, une profession à rémunération instable, dépendant essentiellement des commissions octroyées par les compagnies d'assurance.

Les formations et les évolutions de carrière

Pour devenir collaborateur dans un cabinet de courtage, il faut avoir un Bac + 2 en assurance, de type BTS ou un DUT ou un DEUST. Si on opte pour un Bac + 3, on obtiendra une licence pro Banque, assurances, finances ou spécialité gestion juridique des contrats d'assurance. Un Bac + 5, pour l'acquisition d'un diplôme d'ingénieur ou un diplôme de l'ENASS ou Ecole Nationale de l'Assurance parmi d'autres mènera vers une évolution rapide, et en acquérant de l'expérience, vers la direction d'un cabinet de courtage. Un Bac + 4 de formation commerciale ou juridique permet de faire partie du personnel d'un cabinet de courtage. Pour s'installer à son compte, une carte professionnelle, délivrée à l'issue de 150 heures à 600 heures de formation complémentaire, est exigée.

Le courtier, touchant une commission variable selon les affaires traitées, devra effectuer la tenue d'un budget rigoureux, duquel dépendront son activité et la couverture des frais généraux. S'il est salarié et jeune collaborateur dans un cabinet de courtage, il gagnera entre 30 000 et 38 000 € par an, et plus de 40 000 € s'il est cadre. Il sera rémunéré en commissions fixes et percevra des honoraires s'il évolue en tant que conseil. En matière d'évolution de carrière, au bout de plusieurs années d'expériences, le courtier sera chargé de clientèle, tiendra un poste à responsabilité ou créera son propre cabinet de courtage.

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