Docker, un métier très physique

Publié le mardi 25 mars 2014 à 09:23

Si auparavant les dockers ne déchargeaient et chargeaient les cargaisons des navires que de façon manuelle, ils disposent aujourd'hui de matériels très modernes. Désormais, toutes les opérations de manutention sont effectuées avec des engins spécifiques comme les grues ou les portiques. Non uniforme, l'exercice de la profession requiert une certaine polyvalence. En plus des aptitudes physiques, le métier exige de bonnes connaissances linguistiques notamment en anglais.

Bien que mécanisée, la profession de docker reste encore très physique en raison de l'intensité du travail et de la vigilance permanente qu'elle exige de l'ouvrier manutentionnaire. N'étant plus des ouvriers journaliers, les dockers bénéficient depuis la loi de 1992 du statut de salarié mensualisé. Au niveau de l'évolution professionnelle, un docker peut monter en grade et accéder après quelques années d'ancienneté au rang de chef d'équipe ou de gérant de hangar.

Les principales tâches du docker

Selon la nature des marchandises ou des navires, les activités de manutention peuvent considérablement être différentes. Le docker aura par exemple à charger ou décharger différents types de véhicules comme des voitures de tourisme, des poids lourds de plusieurs tonnes ou des locomotives. Dans ces cas précis, la tâche des manutentionnaires implique simultanément le transport des véhicules jusqu'au quai, leur mise sous cale, ainsi que leur fixation. Pour les cargaisons sous conteneur, le travail des dockers consiste essentiellement à préparer le pont du bateau, à manipuler les chariots élévateurs, à guider la grue, à accoster correctement le conteneur. Dans les bateaux de croisière, la tâche du docker est de manipuler les bagages et de s'occuper du chargement des provisions.

Les formations nécessaires pour devenir docker

Bien que le métier de docker ne nécessite aucun diplôme académique, il faut suivre une formation approfondie dans le maniement des engins de manutention. En général, ces cours sont directement dispensés par les autorités portuaires au niveau de leurs centres de formation en manutention portuaire. Au programme figurent l'initiation à la conduite des chariots élévateurs, des grues, ainsi que l'apprentissage des règles fondamentales de sécurité.

Les atouts et les risques du métier

La rémunération fait partie des avantages tangibles du métier de docker. Bien que le salaire des manutentionnaires ait été payé par mensualité depuis la législation de 1992, les dockers bénéficient encore d'un système de paiement journalier indexé sur les catégories de marchandises qu'ils ont à manipuler, ainsi que sur leurs horaires de travail qui peuvent être de jour ou de nuit. Selon les cas, le système leur permet de percevoir quotidiennement 86 à 100 euros, soit entre 1 500 et 3 050 euros bruts par mois. Le métier de docker présente l'avantage d'être très accessible. L'accès à cet emploi ne requiert aucun diplôme académique.

L'inconvénient est l'énorme risque lié à la manutention des cargaisons de plusieurs tonnes qui exigent une très profonde concentration pour guider avec précision l'engin. De plus, les horaires auxquels le docker doit s'adapter sont très irréguliers. Le docker travaille suivant la fréquence d'arrivée et de départ des navires, de la quantité de marchandises à manipuler et de leur conditionnement. Généralement, le travail du docker est intense et sous pression étant donné qu'il doit suivre un rythme irrégulier.

haut

Participez à cet article, commentez le