Le Métier de marinier, batelier : un professionnel du transport fluvial

Publié le lundi 24 mars 2014 à 09:40

Transportant, selon les cas, des passagers ou tout simplement des marchandises, le batelier travaille essentiellement sur les voies fluviales. Vivant la plupart du temps sur son bateau et ne disposant généralement d'aucun équipage, le batelier doit bien souvent le manœuvrer seul lors de ses périples. Pour cette raison, le marinier comme l'appelle les nordistes, se doit d'être assez polyvalent pour pouvoir s'occuper lui-même des petites maintenances qu'il faut apporter au navire ainsi que de la mise en place de tout ce qui est circuit électrique ou plomberie. Le batelier assume également toutes les opérations de manutention sur son navire, ce qui comprend entre autres le chargement et le déchargement des cargaisons, mais aussi l'opération d'arrimage du bâtiment sur le quai.

Aujourd'hui, la plupart des bateliers exploitent une péniche et travaillent dans le créneau du tourisme fluvial proposant au programme des mini-croisières le long du réseau des eaux intérieures. D'autres encore se sont lancés dans des aménagements coûteux pour transformer leur péniche ou leur bateau-mouche en de véritable restaurant, boîte de nuit ou établissement hôtelier flottant. Bien qu'il ait gardé son statut d'artisan pour des raisons de fiscalité, le batelier est devenu de nos jours un véritable patron d'entreprise qui exploite non plus des bateaux au sens strict, mais plutôt des habitations ou des luxueuses résidences hôtelières flottantes.

Le métier de batelier : avantages et inconvénients d'une vie de bohème

Qu'il travaille pour son propre compte ou pour celui d'un patron, le batelier est avant tout un aventurier qui doit tolérer les avantages et inconvénients de son métier. Parmi les atouts, il y a évidemment la vie de bohème qui assure au batelier d'agréables croisières le long des fleuves et des lacs et autres cours d'eaux navigables du pays. Mais, malgré son côté très séduisant, la vie de batelier est loin d'être un long fleuve tranquille. En effet, beaucoup de contraintes pèsent sur la profession. Parmi elles, il y a le côté assez physique du métier : le batelier n'ayant en général aucun équipage pour l'aider à manoeuvrer le bateau et à superviser l'ensemble des opérations de manutention, il doit tout faire lui-même : du chargement au déchargement des marchandises en passant par le nettoyage du pont, la petite maintenance du moteur… Plus que tout autre métier, la profession de batelier exige donc des réflexes accrus, une polyvalence certaine ainsi qu'une ouïe et une vue très bonnes. Outre ces aspects, la rémunération du batelier reste également incertaine, notamment s'il travaille à son propre compte. En effet, il n'est pas assuré que le marinier ait une cargaison à transporter chaque jour. Le plus judicieux si vous voulez exercer le métier, c'est de se mettre au compte d'un patron pour lui assurer des revenus mensuels réguliers (entre 1 250 et 2 300 €). Qui plus est dans ce cas, une alternance d'équipe vous permettra de travailler une semaine sur deux.

Les études et formation requises pour exercer la profession de batelier

Outre le permis bateau, le métier de batelier n'est accessible qu'au prix d'efforts considérables pour obtenir un certain nombre de diplômes. Le premier d'entre eux, c'est le CAP en navigation fluviale. Avec un tel diplôme, on peut accéder au secteur de la batellerie industrielle (donc sous la coupe d'un patron). Pour pouvoir accéder au statut d'artisan batelier indépendant, il faudra obtenir l'Attestation de Capacité Professionnelle (ACP). Enfin, les capitaines de péniche, quant à eux, se doivent préalablement d'obtenir les diplômes de certificat général de capacité et de certificat de radiotéléphoniste avant de pouvoir s'intégrer dans le métier.

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