Le métier de conducteur de train, un métier ouvert aux jeunes

Publié le lundi 26 août 2013 à 20:40

Le conducteur de train veille à la sécurité des voyageurs en assurant, par exemple, l'ouverture et la fermeture automatique des portes lors des arrêts du convoi. Il est tenu de respecter les horaires en variant sa vitesse en fonction de la distance à parcourir, de la vitesse limite et de la distance de freinage tout en respectant la signalisation extérieure. Il est également responsable du confort des voyageurs en adoptant une conduite souple et en annonçant les prochains arrêts, l'heure d'arrivée, etc.

Côté technique, le conducteur de train veille au confort et à la sécurité des voyageurs ainsi que sur le respect des horaires mais il assure également quelques tâches administratives notamment la tenue d'un carnet de bord, l'établissement de bulletins de servir et éventuellement la rédaction de rapports d'incidents.

Le travail du conducteur de train commence bien avant le départ du convoi. Il a l'obligation de consulter le tableau de marche qui contient tous les renseignements afférant au trajet (nombre de voitures, distance de freinage, vitesse limite, etc.). Il doit également s'enquérir de l'état de la ligne sur laquelle il va circuler et noter les éventuelles modifications (avis urgent, flash, documents de bord, etc.). Les horaires de travail sont assez contraignants : travail de jour par roulement sans tenir compte des week-ends et des jours fériés, travail de nuit qui peut amener le conducteur à ne pas rentrer chez lui. Toutefois, la loi stipule que tout conducteur de train ne doit pas passer plus de deux nuits consécutives hors de son foyer. Le conducteur doit être disponible 24 h sur 24 car il peut être appelé à n'importe quel moment pour assurer un remplacement ou pour conduire un train supplémentaire.

Lors du trajet, le conducteur est le seul maître à bord mais il reste en contact permanent avec les aiguilleurs du rail. Le tableau de bord indique tous les paramètres du voyage et avertit le conducteur par le biais de voyants lumineux ou de signaux sonores en cas d'incident. Si l'anomalie est d'ordre technique, le conducteur doit être capable d'effectuer certaines réparations de base. Si le problème perdure, il informera son supérieur, en l'occurrence un cadre transport traction, et appliquera les règles de sécurité comme la protection des voies. Sang-froid et esprit de décision sont de rigueur. Rester vigilant et attentif durant tout le trajet nécessite un bon équilibre mental. En effet, le conducteur doit lire et respecter la signalisation extérieure, déceler le plus tôt possible tout obstacle qui pourrait surgir sur la voie et agir en conséquence, prendre en compte les conditions atmosphériques pour réguler la vitesse du train, etc.

Comment devenir conducteur de train ?

Pour devenir conducteur de train, il faut avoir entre 18 et 30 ans, posséder la nationalité française, avoir un casier judiciaire vierge. Pour les hommes, il faut être en règle vis-à-vis du service national. Une excellente acuité visuelle est exigée, avec une perception normale du champ visuel et de la vision des couleurs. Le conducteur de train est salarié d'une entreprise de transport, en général la SNCF. Cette société offre une formation interne et rémunérée.

Les candidats sont sélectionnés par examen de dossier, suivi de tests psychotechniques et de connaissances, d'un entretien et d'une visite médicale basée essentiellement sur l'état cardiovasculaire, l'acuité visuelle et l'analyse de sang. Plusieurs diplômes permettent de se présenter à la sélection : CAP à spécialité électricité, baccalauréat série S, baccalauréat technique série électrotechnique et électronique, baccalauréat professionnel EIE. Cette liste n‘est pas exhaustive. La formation dure 4 mois pour le conducteur de manœuvre et un an pour le conducteur de ligne. Elle comporte des cours théoriques et pratiques avec évaluation continue et se termine par un examen. Les candidats reçus sont affectés à des services de conduite facile puis progressivement à des lignes plus rapides pour aboutir finalement après des années d'expérience à la conduite d'un TGV.

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