Soudage TIG, sa particularité

Publié le lundi 23 mars 2009 à 17:45

Le soudage TIG se définit comme un processus de soudage à l'arc qui s'effectue à l'aide d'une électrode non fusible. TIG est l'abréviation de Tungsten Inert Gas, termes employés dans l'électrode et le gaz plasmagène. Le système est un ensemble de procédés permettant de souder un objet.

Le soudage TIG est adapté à tous les métaux et sa qualité est de loin la meilleure. Avant de commencer un soudage TIG, il faut prendre quelques précautions. Lorsque vous soudez un acier en inox, munissez-vous d'un gaz de protection envers et d'une boîte à gants. Le soudage du titane nécessite l'usage d'un traînard. Si vous soudez des objets difficiles d'accès, n'oubliez pas de vous équiper d'une torche. L'arc est obtenu grâce au générateur, qui prend la forme de l'électrode et d'un mélange de flux gazeux. Le démarrage du soudage TIG commence par la circulation du gaz dans la buse. La polarité se fait directement puisque le pôle du générateur est instantanément mis en contact avec l'électrode. Cette polarité n'est utilisée que dans le cas des métaux et alliages comme l'acier, l'inox ou le titane. Seuls les alliages légers de type aluminium utilisent un autre processus, la polarité alternée. Cette dernière fonctionne en alternance avec l'électrode et le générateur. Il est à noter que la polarité inversée abîme l'électrode, qui dans ce cas fond à vue d'œil.

Les différentes méthodes d'amorçage

Le soudage TIG fait appel à un générateur de type plongeant, lequel utilise un système de variation de tension mais l'intensité varie peu. Il existe deux méthodes d'amorçage fréquemment utilisées et permettant d'obtenir des soudages optimisés. Pour l'amorçage par contact ou par liftarc, l'électrode sera mise en contact avec l'objet à souder, et s'écartera progressivement de celui-ci pour former un arc électrique. Tous les types de générateurs de soudage peuvent utiliser cette méthode. Les appareils de soudage TIG ne font généralement pas appel à cette méthode. Le soudage TIG utilise plutôt un générateur robuste, à haute fréquence pour pouvoir réussir un amorçage. D'autre part, l'amorçage par haute fréquence joue sur l'intensité, la tension et la fréquence. Tout commence par une faible intensité, doublée d'une haute tension de 1 000 volts et d'une très haute fréquence, atteignant pratiquement les 1 000 000 Hz. Les combinaisons de ces trois facteurs entre l'électrode et l'objet à souder produisent une ionisation qui permet d'engendrer un arc de soudage. Cependant, cette méthode possède un énorme inconvénient, celui d'émettre des ondes électromagnétiques.

Les électrodes

Les électrodes sont composées à 99% de tungstène, et le reste d'oxydes métalliques. Ces derniers permettent d'acquérir une meilleure émissivité électronique. Dans le cas du soudage de l'aluminium, les électrodes sont essentiellement composées de tungstène pur. La législation prévoit le traitement des restes d'électrodes et de poussières d'affûtage. Ils sont considérés comme nocifs pour la santé et l'environnement dans la mesure où ils émettent des déchets radioactifs. Seule la couleur de l'anneau sur l'électrode permet d'avoir des renseignements sur la quantité de déchets toxiques émis. L'usure de l'électrode est fréquemment observée lors de l'affûtage manuel. Ainsi, les fournisseurs prévoient le transport des appareils de soudage avec une petite meule transportable. Tout cela afin de garder un angle constant et d'éviter la perte de matière lors des fréquents déplacements.

L'évolution du soudage TIG

Aujourd'hui, l'avènement des nouvelles technologies ont permis de mettre en place l'automatisation du soudage TIG. Toutefois, ce procédé fait appel à l'habilité et au savoir-faire du soudeur. Il sera amené à souder des assemblages où l'électrode est à 0,25 mm de l'objet. Les équipements semi-automatiques permettent d'obtenir un résultat de qualité. Un dispositif annexe, assurant l'apport du métal, est représenté par une bobine à travers une gaine et une canne. Ces deux pièces servent à rapprocher de l'électrode les éléments à souder. Il existe aussi des installations complètement automatisées, où les opérations sont effectuées par un système robotisé.

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Réactions des visiteurs

Réaction de MEUNIER :

Les ondes electro-magnétiques émises lors de la phase d'amorçage sont-elles sans risques pour le soudeur ?

J'ai été pris de légers vertiges , durant une quinzaine d'heures hier après avoir soudé en courant lissé , et en courant pulsé ( une trentaine d'essais de quelques minutes par séquence )

A voir ?

Cordialement

D Meunier

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