Le métier de cryptologue : entre connaissances et patience

Publié le mardi 20 avril 2010 à 15:30

Parfois appelé « cryptographe », « cryptanalyste » ou « déchiffreur », le cryptologue encode et décode des signaux chiffrés et des écritures secrètes grâce à des procédés de chiffrage et de déchiffrage complexes. Cependant, quelques différences les opposent : le cryptographe est un spécialiste qui protège des données en les encodant à travers un processus de chiffrage et de codes secrets. Par contre, le déchiffreur et le cryptanalyste se rapprochent du cryptologue dans le sens qu'ils déchiffrent les messages codés ou chiffrés.

En fin de compte, le métier de cryptologue est beaucoup plus vaste que celui de cryptographe car le premier chiffre et déchiffre les données (c'est-à-dire qu'il les protège ou les déjoue) tandis que le cryptographe est chargé uniquement de sécuriser les informations. Le cryptologue a donc comme tâche de concevoir des systèmes chiffrés à l'aide d'algorithmes complexes. Le traitement informatique des données encodées est l'un de ses atouts principaux. Il utilise constamment des logiciels contenant des programmes mathématiques complexes. Assurant la sécurisation des données, le cryptologue peut également connaître un échec avec les programmes qu'il a lui-même conçus (afin d'en tester la résistance et l'infaillibilité) ou que d'autres techniciens ont encodé.

Le métier de cryptologue est très en vogue puisque tous les secteurs d'activité sont concernés. En effet, la nécessité de protéger et sécuriser les données numériques a rendu ce type d'ingénieurs très précieux auprès des entreprises, des industries, des services publics et établissements publics. On le sollicite aussi bien pour sécuriser les serveurs de sites web que pour apporter sa contribution dans le secteur des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication. Il peut également être sollicité pour travailler sur les programmes algorithmiques des décodeurs numériques ou terminaux satellitaires. Par ailleurs, son champ de compétences s'étend aux cartes SIM des téléphones ou aux cartes mémoires (SD, MMC…) fonctionnant sur les appareils numériques (appareils photo, caméscope…).

Le métier de cryptologue, un spécialiste en chiffrage et déchiffrage d'informations numériques

Le cryptologue est au cœur du développement harmonieux de l'économie moderne. En effet, il offre aux entreprises et établissements publics la sécurité de leurs transactions économiques et de leurs secrets professionnels. Indispensable dans tous les domaines, le cryptologue n'a aucun mal à se faire embaucher. Ses attributions peuvent être étendues mais le socle commun de tout cryptologue est son statut d'ingénieur. Ingénieur et expert en mathématiques, il peut prendre la dénomination de « consultant en sécurité », « chef de projet sécurité », « ingénieur de développement et d'étude de logiciels sécurisés »… Il peut travailler aussi bien pour une entreprise de télécommunication que pour le Ministère de la Défense. L'autre avantage du métier de cryptologue est qu'il souffre peu de la concurrence de la part des ingénieurs ordinaires. En effet, son processus de conceptualisation diffère de celui de l'ingénieur ordinaire en ce qu'il élabore un logiciel en prévoyant comment celui-ci pourrait être déjoué. A l'opposé, l'ingénieur conçoit un programme uniquement en vue de son bon fonctionnement. Cependant, être cryptologue est un métier difficile car l'élaboration de programmes algorithmiques prend énormément de temps. Il faut ainsi faire preuve de beaucoup d'investissement personnel et de patience.

Les diverses formations pour accéder au métier de cryptologue

Pour devenir cryptologue, un niveau Bac + 5 est le plus souvent requis. La formation la plus prisée est le « Master professionnel en Sécurité de l'Information et en Cryptographie ». Il s'agit d'un enseignement qui prépare à l'élaboration de programmes cryptographiques complexes. A l'issue de la formation, vous aurez la qualité d'ingénieur cryptographe. Les étudiants ayant suivi un cursus en Mathématiques sont les plus aptes à suivre la formation. Mais les étudiants en filière Technologies ou en Informatique sont également les bienvenus. La première année de ce Master professionnel est sanctionnée par l'octroi d'une Maîtrise en mathématiques, à condition d'obtenir au moins 60 crédits. Ceux qui veulent poursuivre leurs études peuvent se présenter au concours d'agrégation ou au CAPES. Un autre Master « Mathématiques, Codage, Calcul, Cryptographie » est plutôt orienté vers la recherche et prépare à la formation doctorale en mathématiques.

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