Comment faire un bonsaï de chêne

Publié le vendredi 18 juin 2010 à 19:50

Le chêne suit une croissance très lente qui dure entre 3 et 4 années, son bonsaï donne cependant un résultat resplendissant au final. Il vous faudra faire preuve de beaucoup d'attention quant à son entretien car malgré son surnom de « roi de la forêt », la version réduite du chêne est très sensible aux infections de tout genre. Malgré ce petit inconvénient, concrétiser une telle œuvre vous procurera réellement une grande satisfaction.

Tout d'abord, il est indispensable de connaître le climat qui convient à votre bonsaï et qui favorise sa croissance. Si vous vivez en région continentale, ce dernier sera très à son aise en plein soleil durant l'automne et le printemps. Il possède une certaine tolérance au vent, mais évitez tout de même une trop forte exposition. Ensuite, pendant les saisons très chaudes, le mieux est de placer votre petit chêne dans un endroit un peu ombragé. Il n'existe pas de contre-indication particulière pour l'hiver étant donné la résistance originelle de cet arbre feuillu.

La préparation de base

Pour la préparation du terrain, sachez qu'un bonsaï de chêne nécessite un pot relativement profond. La terre doit être assez drainante, de type substrat classique pour caduc. Pour ce qui est des variantes de ce feuillu, vous avez le choix entre 250 espèces. Veillez simplement à choisir celui qui donne les plus petites feuilles dès l'origine et qui croît relativement vite. N'espérez toutefois pas descendre en dessous de 75 cm de hauteur pour le résultat final. Comme tous les bonsaïs, celui du chêne se fait par étape et il faut toujours procéder en commençant par les racines puis en remontant progressivement vers les feuilles. La raison en est simple : une fois l'arbre enraciné, la correction des défauts à ce niveau est difficile, voire souvent impossible.

Beaucoup de travail sur les racines

Le premier geste à faire pour réussir un bonsaï est de supprimer la racine pivot, c'est la plus grosse qui se situe au centre du tronc. L'arbre développera alors plus de racines latérales ce qui est donc propice à une belle forme de bonsaï. Dans la même foulée, il faut choisir les racines secondaires à garder au niveau du collet de votre plant. Retirez celles qui s'enchevêtrent, qui montent ou descendent trop sur le futur tronc. Faites attention cependant à ne pas supprimer trop de racines car cela déstabilisera votre chêne réduit, et dans le pire des cas, le tuera. Dès le début, pensez simplement à lui donner une forme harmonieuse de son nebari (le futur tronc). Lors de la deuxième année de votre bonsaï, la moitié des racines latérales seront coupées afin de les laisser développer des racines capillaires. La terre drainante justifie d'ailleurs ici sa présence puisque c'est ce qui aidera les racines à mieux grandir, notamment avec du sable. Durant ce stade, il est important de renouveler régulièrement l'engrais car celui-ci est rapidement épuisé par le sol drainant. Un apport d'engrais est également préconisé pendant la période de croissance de mars à octobre. Le dosage est à réduire sensiblement pendant les saisons vraiment chaudes. Par la suite, l'usage d'engrais est à faire prudemment, sous peine de voir votre chêne produire des feuilles gigantesques. Vers la quatrième année, le bonsaï sera dépoté puis rempoté, de sorte que son collet soit un peu plus émergé à l'extérieur. Les grosses racines seront alors plus apparentes, profitez-en pour faire une ablation des racines capillaires inesthétiques qui poussent vers le haut.

Le traitement de l'esthétique finale

Sur le plan de l'écorce, en automne et en hiver, faites des incisions légères au cutter sur le tronc. La cicatrisation et la montée de sève donneront à votre chêne un très bel aspect vieilli. Restez vigilant tout de même, car les chênes s'infectent facilement. Les branches doivent se disposer comme sur les arbres normaux, avec une orientation vers le bas pour celles de la base. Les branches intermédiaires seront plus horizontales tandis que celles du sommet seront tournées vers le ciel. Leur longueur et leurs ramifications sont aussi d'autant plus fournies en montant. Cette architecture peut s'obtenir par la ligature de certaines d'entre elles, une démarche à effectuer vers le mois de juin. En cas d'infection, appliquez du mastic cicatrisant. La taille des feuilles se fait parcimonieusement car celles-ci risquent fort de devenir trop grandes et votre bonsaï sera alors déséquilibré. L'arrosage doit être plus abondant en été et minimal en hiver. Pour éviter toute maladie ou infection, hydratez directement la terre du pot et ne mouillez pas l'arbre.

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Réactions des visiteurs

Réaction de Didier GOUSSARD :

L'article sur la formation d'un jeune plant de jeune en bonsai est parfait, rien à redire. Seul pêche la photo

du jeune chène jointe : 1°) mis trop jeune dans un trop petit contenant ; il eut été préférable de le mettre soit en

pleine terre ( sableuse de préférence ), soit dans un pot ( type pot de fleur ). 2°) " Formé " trop tôt et qui plus est

d'une façon guère naturelle.

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