La pratique de la circoncision

Publié le lundi 24 août 2009 à 00:18

La circoncision de sa racine latine circumcisio qui signifie "couper autour" est l'opération qui vise à enlever le prépuce dénudant par la suite le gland. Autrefois, elle était pratiquée pour des raisons culturelles et/ou religieuses, mais aujourd'hui elle est devenue une pratique courante dans le domaine de la santé notamment celle des hommes. En revanche, son pays d'origine n'est toujours pas identifié et sa signification profonde varie d'un pays à un autre et selon la communauté. Selon des écrits bibliques et coraniques, cet acte remonte du temps de la Genèse, ce qui lui vaut d'être l'une des coutumes les plus vieilles de toute l'histoire.

De nos jours, la circoncision est conseillée par le médecin dès lors que l'enfant de sexe masculin est en âge de subir l'intervention chirurgicale.

La circoncision a longtemps été perpétuée dans un but culturel ou religieux. On la pratique en Afrique, en Australie et dans la communauté amérindienne. Mais, si on en croit les religions monothéistes comme le Christianisme et l'Islam, circoncire son fils revenait à se repentir. En effet, dans les premiers versets de la Bible, il est dit qu'Adam a dû se circoncire pour obtenir le pardon divin après avoir goûté au fruit défendu. Pour la religion musulmane, aucun hadith ne stipule clairement la nécessité de la circoncision comme un acte de foi. En revanche, l'enfant de sexe masculin peut se faire circoncire dès la première semaine suivant sa naissance. Originellement, elle est le signe d'appartenance à la lignée d'Abraham ainsi que l'intégration du nouveau-né à l'ouma qui est la communauté des croyants. Dans ce cas-ci, on peut parler d'aspect culturel de la circoncision. Contrairement à ces deux courants religieux, le judaïsme s'oppose farouchement à ce rituel. En effet, il est considéré barbare et offensant au regard de Dieu par rapport au fait que le corps humain est parfait et qu'on ne devrait pas apporter de modification physique.

L'anesthésie

De nos jours, on peut demander l'intervention d'un médecin pour réaliser la circoncision et dans le jargon médical, on parle de posthéctomie. En 2006, on a recensé 665 millions d'hommes ayant déjà été circoncis. Dans les temps anciens, on pratiquait la circoncision à vif sans anesthésie même sur des nouveaux-nés. Aujourd'hui, on fait recours à deux types d'anesthésie : l'anesthésie locale et l'anesthésie générale. L'anesthésie locale peut se faire de trois manières à savoir le blocage du nerf dorsal du pénis, le Meopa et l'anesthésie en bague. En ce qui concerne le premier procédé, une substance anesthésique comme la lidocaïne est injectée à la racine du pénis à l'aide d'une aiguille fine. Cette piqûre insensibilisera le nerf dorsal du pénis pour que le patient ne ressente pas la douleur durant l'intervention. Le Meopa ou Mélange Equimoléculaire d'Oxygène et de Protoxyde d'Azote est une méthode qui consiste à inhaler du gaz grâce à un masque. Ce procédé permet au patient de ne pas ressentir la douleur sauf qu'il n'est ni endormi ni inconscient. Par contre, on ne peut pas l'utiliser au-delà de trente minutes. Quant à l'anesthésie en bague, on injecte un produit anesthésiant comme la xylocaïne sur les quatre faces du pénis, ventrale, dorsale et les latérales. On notera que pour l'anesthésie en bague et le blocage du nerf dorsal du pénis, il est fortement conseillé d'appliquer sur la peau une heure à l'avance une anesthésie de surface en crème pour ne pas sentir les injections. En ce qui concerne l'anesthésie générale, elle demeure incontestablement le meilleur procédé pré-circoncision. Cependant, on doit consulter un médecin et le faire dans un hôpital ou une clinique avec toute l'assistance médicale est nécessaire au bon déroulement de l'opération.

Le suivi médical

Comme toute intervention, la circoncision n'est pas exempte de complication si les conditions ne sont pas remplies correctement. En effet, il arrive que les parents ne prêtent pas suffisamment attention à l'hygiène de l'enfant ou tout simplement négligent le traitement prescrit par le médecin. Ce qui entraîne une infection locale. Elle peut apparaître dans le cas où la circoncision n'a pas été faite par un professionnel. Et c'est souvent le cas pour des communautés isolées. En général, il ne peut s'agir que d'une petite inflammation au niveau de la plaie. Dans ce cas, il faut désinfecter la plaie. A un degré plus élevé, la plaie peut présenter un écoulement de pus et une montée de fièvre et dans ce cas, il faut alors administrer un antibiotique pour freiner l'infection en parallèle avec une aseptisation de la zone purulente. Mais, il peut arriver que l'infection s'étende très vite, provoquant en un temps record une septicémie. C'est un cas très rare mais qui implique une hospitalisation immédiate de l'enfant car la septicémie peut être mortelle si elle est mal traitée. Outre l'infection, l'hémorragie est une complication qui survient souvent après une circoncision. Elle apparaît surtout suite à une intervention non médicalisée. L'écoulement de sang dépend de l'ampleur de la plaie. La plupart du temps, elle est anodine et on arrive toujours à arrêter le saignement. Le plus dangereux, c'est quand personne ne se rend compte de l'hémorragie à temps, comme cela peut être le cas quand tout le monde dort y compris l'enfant. Alors dès que vous voyez un saignement aussi infime soit-il, comprimez la blessure avec un pansement stérile et appliquez un médicament hémostatique. Si le débit de sang est très important, n'hésitez pas à faire appel à un médecin le plus tôt possible. Aussi, afin d'éloigner tout danger, il vaut mieux suivre les directives du médecin au pied de la lettre.

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