La doctrine du Bouddhisme : la Voie de la Sagesse et de la Bonté

Publié le dimanche 18 août 2013 à 17:45

Vue de l’Occident, la doctrine du Bouddhisme semble se résumer dans ses grandes lignes à des pratiques méditatives, exécutées dans certaines positions favorisant la concentration. Et pourtant, au-delà de ces clichés simplistes, la doctrine du Bouddhisme repose sur des bases profondément plus complexes dont le socle principal se résume en ce que Gautama Bouddha avait lui-même décrit comme étant les « Quatre Nobles Vérités ». Ces vérités servent en fait de « balises » pour tous les candidats au Salut, à l’Illumination , le stade ultime qui permettra à l’Homme de se débarrasser définitivement de toutes ses souffrances dans ce bas monde mais également dans l’autre, en évitant le cycle de renaissance : le Samsâra.

Toutefois, après avoir longuement hésité avant de partager auprès de ses congénères son expérience du Nirvâna, le Bouddha avait bien précisé à ses premiers disciples que le sentier vers la Vérité nécessitait plusieurs étapes complexes, mais pas inaccessibles qu'il fallait franchir progressivement.

Exposées en détail par le Bouddha dans son « Dharma » (ses enseignements), les « Quatre Nobles Vérités » constituent donc la base du prêche de Gautama à ses disciples et peuvent se résumer pour l'essentiel au fait de prendre conscience que non seulement toute existence est douloureuse, mais aussi que la source de toutes les souffrances réside dans le désir et la soif de jouissance que chaque homme porte en lui. Aussi, pour remédier au Mal, il faudra supprimer le désir en suivant un certain nombre de préceptes philosophiques et de code de conduite que le maître avait lui-même observés avant d'atteindre le Nirvâna. A partir de ce socle de départ, la philosophie bouddhiste érigea donc tout un ensemble de pratiques basées notamment sur la méditation, l'éthique, la cosmologie et la philosophie, censé guider et rendre tangible la doctrine des Quatre Nobles Vérités, la seule voie rationnelle vers le Nirvâna.

Les bases de la doctrine bouddhiste

Philosophie érigée au départ pour libérer dans une certaine mesure le peuple indien du joug de la religion hindoue, le Bouddhisme, tel qu'il a été conçu par son fondateur conserva néanmoins deux postulats directement hérités de la culture hindoue : les notions de Karma et de Samsâra. En effet, la religion hindoue considère l'âme comme une entité intangible et immortelle qui s'incarne dans un corps au cours d'un cycle d'une vie et renaît dans un autre corps au cycle suivant et ainsi de suite jusqu'à ce que l'âme atteigne l'Illumination (le Nirvâna) qui la délivre du cycle des renaissances.

Dans cette conception particulière de l'existence, le Karma joue un rôle important car il préside à l'avenir des vies futures de chaque âme au cours de ses cycles de renaissance (Samsâra). L'idée c'est que chaque vie sera déterminée par les actes (bons ou mauvais) que tout individu aura accomplis dans sa vie précédente. Conservées dans la doctrine bouddhiste, ces notions ont néanmoins été remaniées d'une autre manière, du moins à leur base puisque les bouddhistes, contrairement à l'hindouisme, nient complètement l'existence d'une âme immortelle. Selon leur conception, l'homme n'est qu'une combinaison de forces ou d'énergies physiques et mentales.

La conception bouddhiste de l'existence et de la vie

Selon la doctrine bouddhiste, l'existence se résume essentiellement à trois notions fondamentales que tout individu doit connaître pour pouvoir aborder la Voie du Milieu, le sentier de Sagesse et de l'Illumination.

Le premier concept fondamental repose sur l'idée « d'impersonnalité » qui tend à faire comprendre à chaque être humain qu'aucun être vivant ne peut avoir d'existence indépendante et réelle qui soit d'une tangibilité parfaite. Toute vie n'est que la conséquence de causes multiples qu'aucun être humain ne peut maîtriser.

Le second concept existentiel fondamental que la doctrine bouddhiste met en avant pour appréhender la vie c'est la notion « d'impermanence », une notion qui tend à faire prendre conscience que rien dans monde et dans l'univers n'est permanent. Toute chose est amenée à muter, à changer.

L'insatisfaction humaine constitue enfin le troisième concept régissant l'existence. Elle est la base de toute souffrance.

En comprenant ces trois concepts fondamentaux, tout être humain aura déjà fait un grand pas sur le sentier du Nirvâna.

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