L’hypotonie : conséquence d’une maladie à détecter

Publié le vendredi 8 janvier 2010 à 06:41

L’hypotonie est un signe non spécifique car plusieurs maladies peuvent induire cet état. On peut évoquer une hypotonie quand un enfant présente les signes suivants : il ressemble à un pantin désarticulé quand on le prend, il présente de la difficulté à la succion et à la mastication, il n’arrive pas à étendre entièrement ses membres, il lui est impossible de s’asseoir ou de se tourner tout seul. Si l’hypotonie est facile à constater, la recherche de sa cause est bien plus difficile.

La baisse du tonus musculaire s'accompagne d'une diminution de l'excitabilité musculaire et nerveuse. En plus des maladies qui peuvent provoquer l'hypotonie, parfois elle apparaît quand les exercices et les stimulations font défaut ou quand l'alimentation est insuffisante et/ou mal équilibrée.

Aperçu sur l'hypotonie

L'hypotonie peut être associée à d'autres pathologies telles la dystrophie musculaire, le mongolisme ou trisomie 21, la paralysie cérébrale parfois liée à des infections. Certains facteurs favorisent l'apparition d'une hypotonie comme la prise de drogue ou d'alcool lors de la grossesse, la présence d'autres cas d'hypotonie dans la famille, le traumatisme pendant l'accouchement, etc. L'hypotonie peut être due à une atteinte centrale ou à une atteinte périphérique. On parle d'atteinte centrale quand les pathologies affectent le cerveau, le cervelet ou la moelle épinière. Une atteinte périphérique porte sur les nerfs, les muscles ou la jonction neuro-musculaire.

Dans certaines maladies, les lésions peuvent être à la fois centrales et périphériques. Mais le muscle ou le système nerveux n'est pas toujours en cause car toute maladie peut entraîner une hypotonie. Parfois, la cause de l'hypotonie reste inconnue, on parle alors d'hypotonie bénigne. Dans ce cas, la maladie ne s'aggrave pas et finit par guérir spontanément sans aucune séquelle.

Diagnostic de l'hypotonie

Pour le diagnostic de l'hypotonie, le médecin doit avoir en main tous les éléments susceptibles de l'aider : déroulement de la grossesse, de l'accouchement, de la période post-natale, etc. L'historique de la maladie est également d'une importance capitale : début brusque ou progressif, y-a-t-il une amélioration depuis ou au contraire une aggravation, etc.

Les examens complémentaires qui peuvent aider le médecin à trouver la cause de la maladie sont nombreux : analyses médicales en vue de déceler une infection ou une cause génétique, électromyographie, scanner ou Irm pour dépister une cause traumatique ou des malformations neurologiques. Parfois, la biologie moléculaire permet de poser le diagnostic d'une hypotonie à partir d'une simple prise de sang. Seulement, il faut attendre environ trois mois pour avoir les résultats. Ce qui fait que le recours à la biopsie neuro-musculaire est encore préconisé surtout quand le risque vital est en jeu. S'il existe un ou de cas d'hypotonie dans la famille, il est possible de faire un diagnostic pendant la grossesse au moyen de la biologie moléculaire. Chez le nourrisson, un développement moteur anormal mais isolé ou des problèmes de déglutition orientent le diagnostic vers une atteinte périphérique, tandis qu'une macro ou microcéphalie et une épilepsie sont en faveur d'une atteinte centrale.

Traitement de l'hypotonie

Quand la cause est connue, la suppression de cette cause est le principal traitement de l'hypotonie. Si l'hypotonie est peu marquée avec un retard moteur peu flagrant, on peut observer une attitude expectative. L'orthophonie et l'ergothérapie aident beaucoup dans l'amélioration du langage et de la respiration ainsi que les problèmes de déglutition. La physiothérapie renforce la tonicité de tout le corps améliorant ainsi la motricité. La stimulation sensorielle est préconisée chez les jeunes enfants et les bébés. Les enfants atteints d'une hypotonie bénigne passent normalement les différentes étapes du développement moteur mais à un rythme moins soutenu, le développement intellectuel est normal.

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