La dysorthographie, trouble d’écriture des jeunes

Publié le mercredi 12 novembre 2008 à 02:04

Beaucoup de personnes, en particulier des jeunes, présentent des troubles lors de l’écriture d’un texte. Cela est dû à une conception incomplète des règles de langage et de compréhension appelé dysorthographie. Lors d’une copie ou d’une dictée, un élève utilise ses capacités de césure et de conception d’un mot ou d’une phrase pour pouvoir écrire. De ce fait, il utilise ses acquis pour écrire correctement or, l’évolution de l’écrit, notamment grâce aux nouvelles technologies et à l’utilisation plus courante des mots d’origine étrangère et du langage argotique, fait oublier certaines règles grammaticales basiques et hache les idées plutôt que ne les intègre d’un bloc. Personne n’est donc à l’abri de ce trouble.

Comment se présente la dysorthographie ?

La dysorthographie est caractérisée par une lenteur lors de l'écriture, une pauvreté grammaticale, des lacunes basiques de l'orthographe sur les genres et nombres ainsi que sur les accords et les liaisons. Il se peut que cela se présente aussi sous forme de difficultés lors d'une copie, des omissions volontaires de syllabes ou des rédactions hachées. Logiquement, cela se traduit par une écriture réflexe de ce qui est entendu ou vu sans mémorisation ni étude préalable de ce qui va être écrit. Comme l'assimilation passe par la compréhension, l'écriture automatique ne rapporte aucune donnée solide au cerveau mais seulement une suite de mots à aligner correctement.

Comment dépister ce trouble chez une personne ?

Etant très présent dans la société actuelle, la dysorthographie est facilement détectable. Le test est enfantin, il suffit de proposer une copie à un groupe et de regarder la fréquence à laquelle les gens regardent le document à copier. Certains mettront plus de temps à copier pour la simple et bonne raison qu'ils ne saisissent pas le sens de ce qu'ils écrivent. De ce fait, ils sont obligés de regarder le document plus fréquemment que les autres. D'autres seront plus sûrs de ce qu'ils écrivent mais comme ils se basent sur des mots connus et utilisés dans le langage courant, ils seront indisposés face à la terminaison ou à la structure d'un mot complexe. Ce genre de cas est plus fréquent que le premier mais aussi plus dangereux. La personne ayant une mémoire adaptée à la copie, elle sera diminuée lors d'une dissertation et à la longue, comme les copies se font de plus en plus rares, elle perdra la notion des mots mal assimilés et aura une orthographe châtiée et très pauvre.

En d'autres termes, la dysorthographie est parente aux autres troubles tel que la dyslexie ou la dyscalculie. Quelques fois, un de ces troubles en provoque un autre mais cela n'est pas systématique. Il se peut, en effet, que la source soit plus complexe comme une altération minime des facultés cérébrales de conversion d'information.

Un autre test montre clairement que la plupart des gens présentent ce trouble : lors d'une dictée, on est trop focalisé sur les règles grammaticales et sur les différents accords à faire. La variation d'une donnée, que ce soit la vitesse ou la complexité du sujet ou des phrases augmente cette focalisation. De ce fait, il est presque impossible d'assimiler immédiatement ce qui est dit.

Comment se débarrasser de ce trouble ?

Il est possible de se défaire de ce handicap, car notons que ce trouble en plus de ralentir gène la personne dans ses activités rédactionnelles. A grand renfort de travail, une personne pourra capter les idées contenues dans ce qu'il doit écrire et augmenter sa vitesse d'écriture. Des spécialistes se sont penchés sur ce sujet et ont déduit qu'une personne se dicte mentalement ce qu'il doit écrire et comment il doit l'écrire. Cela explique partiellement ce qui a été dit plus haut : lors de la copie, une personne peut tout copier sans faire d'erreurs car il ne se dicte rien et n'interprète pas à l'aide d'images mentales acquises les informations données elle ne fait donc que copier directement ce qui est dans le document source. D'un autre côté, il y a celui qui interprète ce qui est écrit suivant des images acquises mais qui ne cadrent pas forcément avec le sujet traité de ce fait il y a lenteur d'exécution et lacunes grammaticales au final.

Les méthodes proposées pour vaincre ce trouble nécessitent de la patience et beaucoup de sérieux. Il faut apprendre à analyser et à retenir les règles grammaticales dans le long terme. Pour cela, il faut commencer par épeler à haute voix et à écrire en se parlant et en prenant garde à écrire le mot en même temps qu'il est dit. Cette méthode fait progresser le sujet car il prend l'habitude de se parler en écrivant, de ce fait, il arrive à ne plus perdre le fil de ses idées en ayant la bonne orthographe. La deuxième méthode consiste à résoudre des exercices de phrases mélangées et de mots désordonnés, cela peut paraître dégradant et enfantin mais aide beaucoup à la compréhension. En effet, trouver le sens de la phrase permet de retenir les différentes structures possibles et les mots utilisés dans ces phrases. Il est cependant conseillé de procéder par étape et de ne pas utiliser ces deux méthodes simultanément.

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