La courbe des températures, pour connaître sa période d’ovulation

Publié le mercredi 26 mars 2014 à 14:54

Méthode de contraception ou désir intense d’un bébé, connaître sa période d’ovulation est cruciale pour y arriver. La science propose aujourd’hui plusieurs techniques pour repérer la période d’ovulation. Test sanguin, test d’urine, observation de la glaire cervicale et courbe de température sont autant de moyens possibles à cet effet. De toutes ces techniques, le tracé de la courbe de température apparaît comme un indice fiable et peu contraignante pour situer sa période d’ovulation.

Le corps de la femme change régulièrement de température, de l'ordre de quelques dixièmes de degré, suivant le rythme de son cycle. Repérer ces légers changements permet de savoir plus ou moins précisément le jour de l'ovulation. La période de conception se situe alors de quatre à cinq jours autour de ce événement. Seulement, pour bien interpréter sa courbe de température, il est nécessaire de l'observer sur plusieurs cycles. Les informations qu'il fournit ensuite permettront de connaître plus intimement son corps et de prévoir les périodes d'ovulation à venir.

Pour mieux comprendre le fonctionnement et l'interprétation de la courbe de température, il est indispensable de connaître le mécanisme du corps de la femme. Ainsi, il est à savoir que tout au long de son cycle, la température corporelle de la femme connaît des phases de fluctuations.

Prenons par exemple le cas d'un cycle régulier, qui dure moyennement 28 jours. Dans la première moitié du cycle, jusqu'au douzième ou au quatorzième jour, la température de la femme se situe à moins de 37 degrés : elle est en hypothermie, et cette phase est dite folliculaire.

Puis, vers le quatorzième jour, sa température atteint le point minima : le nadir. C'est cette diminution qui amorce l'ovulation. Juste après le nadir, le corps de la femme se caractérise par une montée brusque de la température. Ce changement marque le début de la période d'ovulation et des moments propices à la conception.

Le thermomètre affiche généralement entre 37.2° et 37.5°C, une hausse due à la sécrétion de progestérone. La température stagne à ce niveau jusqu'à la fin du cycle : c'est la période d'hyperthermie ou la phase lutéale. Comme ces fluctuations de la température se reproduisent à chaque nouveau cycle, elles offrent des informations déterminantes sur la période où la possibilité de tomber enceinte est élevée, d'où la grande utilité de la courbe de température.

La réalisation de la courbe de température

Pour tracer sa courbe de température, il est nécessaire de respecter quelques règles, afin de ne pas fausser les informations. Ainsi, la prise de la température doit s'effectuer tous les matins, dans des conditions identiques : à la même heure, avant d'entamer toute autre activité. Le premier point de la courbe doit désigner le premier jour du cycle. Pour cela, il est à noter qu'un cycle commence au début des menstruations.

Il est primordial de toujours se servir du même thermomètre et d'agir suivant le même procédé : rectal ou vaginal. La prise de température dure normalement 3 minutes. Ensuite, reprendre la température indiquée sur la courbe.

De même, il est conseillé de noter tous les événements qui se sont produits tout au long du cycle, comme les règles, les fièvres, les douleurs, les rapports sexuels, etc. Pour avoir d'excellentes informations, cette méthode doit être pratiquée, au moins sur deux cycles successifs. Cela permet de vérifier la régularité des fluctuations et de repérer plus ou moins exactement sa période d'ovulation.

Avantages et inconvénients de la courbe de température

Tracer sa courbe de température est une méthode ancienne de repérage de la période d'ovulation. Bien qu'il existe d'autres moyens aujourd'hui et divers types de tests d'ovulation, la courbe de température reste pratique, en raison surtout de sa fiabilité et de sa facilité. Entre autres, cette méthode est peu coûteuse, voire gratuite, contrairement aux tests en pharmacie qui peuvent être onéreux.

Quant à ses inconvénients, ils résident dans l'assiduité qu'elle requiert, et dans les mal informations qui peuvent se produire en cas de maladie ou de stress. En effet, le corps de la femme est très sensible : une petite grippe ou une fièvre peuvent augmenter la température, risquant ainsi de fausser la courbe. Néanmoins, observée sur plusieurs cycles successifs, la courbe de température s'avère être une excellente méthode pour repérer sa période d'ovulation.

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