Le métier de bijoutier-joailler pour vendre et créer des bijoux

Publié le mercredi 24 juillet 2013 à 13:51

Le métier de bijoutier-joaillier est un métier qui peut être à la fois artisanal ou industriel suivant le mode de production respectivement à l'unité, ou en petite ou en grande série. Un bijou peut être formé exclusivement de métal (argent, or, platine...) mais il peut aussi bien être orné de pierres précieuses (saphir, émeraude, béryl, turquoise et diamant), ou bien d'autres matières décoratives telles que les perles. Il convient de connaître les exigences du travail des bijoux que doit maîtriser l'artisan dans son métier, les atouts et inconvénients de ce métier et enfin les qualifications qu'on pourra bénéficier.

Le bijoutier-joaillier a le choix entre les techniques anciennes ou modernes qui appliquent la CAO (Conception assistée par ordinateur) et le laser pour réaliser son travail. Dans tous les cas, il doit ébaucher son œuvre avant de passer à la phase de fabrication. Pour ce faire, il se réfère à un dessin et croquis lui donnant une idée générale de la pièce et lui permettant de planifier les étapes à suivre en tenant compte des contraintes financières et techniques.

Le travail d'artisan bijoutier-joaillier, ses exigences et ses contraintes

Le travail d'artisan bijoutier-joaillier consiste à proposer des bijoux de toutes les formes et de divers modèles qui témoignent de sa créativité (simples bagues à celles de fiançailles et de mariage, aux colliers, bracelets, broches, boucles d'oreille, pièces de piercing et à bien d'autres), à partir de son propre idée ou de commande de clientèle interne et externe à l'entreprise (particuliers et industriels mais également les boutiques revendeurs, les grands hôtels, etc... ) .Pour ce faire, l'artisan fait appel à un lapidaire, ou un spécialiste diamantaire pour la taille des pierres, tandis qu'il assure les étapes de la fabrication proprement dite depuis la phase de préparation (fondre le métal, étudier et élaborer les alliages), à la phase de finition (polissage et limage), en passant par la mise en forme du métal (laminage, étirage, pliage, cintrage, martelage), à l'usinage (perçage, fraisage, meulage, grattage et moletage). Dans le cas d'une parure, il aura à donner éventuellement une forme aux pierres par taillage puis assembler et fixer les divers éléments constitutifs du bijou par sertissage, soudage et électrolyse.

Les avantages du métier de bijoutier-joaillier

L'ouvrier travaillant pour le compte d'une industrie jouit des horaires plus réguliers, outre la possibilité de promotion en chef d'atelier d'une entreprise, voire classé dans la catégorie hautement qualifiée. Les artisans par contre suivent le rythme de commande. La France étant connue pour sa joaillerie, les spécialistes du domaine peuvent sans difficulté vendre leurs compétences à l'extérieur, ou mieux encore, monter leurs propres affaires après acquisition de certaines expériences. C'est un métier qui peut être exercé par les deux sexes et qui développe le plus de compétences entre autres, la créativité, encore plus car ce métier évolue avec la mode et la technologie d'où la possibilité d'extension vers de nouveau matériau tel que le bois précieux. Comme débouchés, plusieurs options de secteurs d'activité se présentent, à savoir : atelier de sertissage en haute joaillerie, bijouterie fantaisie, bijouterie précieuse, création de protypage et de joaillerie (Bijoutier Joaillier), lapidairerie (Bijoutier Lapidaire Diamantaire), orfèvrerie, et réparation de bijoux.

Les aléas du métier de bijoutier-joaillier

Le travail d'un bijou exposerait l'artisan au risque de dégradation de sa santé sous les effets des gaz nocifs dans la phase de préparation et des poussières du polissage pendant la phase de finition. L'artisan est souvent submergé car il fait tout et ses horaires sont quelquefois irréguliers pour honorer les commandes passées par ses clients. En terme de débouché, les postes se font rare dans ce métier car le renouvellement des ressources se fait uniquement à la suite de départ à la retraite. Il n'existe pratiquement pas de nouveaux postes et les ateliers existants sont concentrés dans quelques villes telles que Paris, la région lyonnaise et le Berry. Dans l'industrie, le travail est routinier et destiné à des agents d'exécution, il n'y a pas de développement de l'être humain. Remarquons que la dépendance aux autres spécialistes est inévitable car tous les ouvriers n'ont pas toutes les aptitudes requises et les matériels adéquats.

Les formations disponibles et diplômes requis pour devenir bijoutier-joaillier

Pour devenir un professionnel du métier et pour obtenir la validation du diplôme de CAP Niveau V, les adultes peuvent suivre des formations continues, ou par validation des acquis, ou en contrat de professionnalisation (sans limite d'âge), il y a même la possibilité d'obtenir un Brevet de Maîtrise si vous avez une expérience professionnelle d'au moins de 3 ans. Quant aux jeunes (de moins de 26 ans), après la classe 3ème la durée de la formation en temps plein est de 2 ans ou 3 ans, selon le niveau de l'étudiant avec 45% de cours théoriques d'enseignement technologique et professionnel. En moyenne, la durée de formation est de 132 heures par mois, alternée à un stage de 6 à 8 semaines pour les étudiants en première et deuxième année, en contrat d'apprentissage (limite d'âge : plus de 16 ans), ou en contrat de professionnalisation et cette formation leur permet de décrocher le CAP. Après, le BEP se prépare en 1 an comme le MC ou CQP qui sanctionnent quelques formations. Enfin, le BAC Pro peut être obtenu dans certains domaines (accès sur test de niveau et par sélection de dossier). La formation est dispensée dans les Centres de Formation des Apprentis, dans des Lycées Professionnels, ou dans les Centres de Formation Agréée (pour le contrat de professionnalisation), et dans les établissements spécialisés tels le Centre pour les adultes à Tané, Ploërmel Bretagne, et les stages de perfectionnement à l'Institut de gemmologie Boulle.

haut

Participez à cet article, commentez le