L’aide à domicile pour les personnes âgées

Publié le jeudi 3 avril 2014 à 22:25

L’aide à domicile se présente sous deux formes distinctes : en tant que service prestataire, dans le cas où l’individu qui aide la personne âgée est salariée par une association, et en tant que service mandataire, quand l’association ne fait qu’assigner une tâche à un individu alors que la personne âgée devient son employeur.

Le choix du type d'aide à domicile dépend évidemment des besoins de chaque personne âgée, mais aussi des ressources dont elle dispose. Il faut ainsi savoir si la personne âgée touche des allocations sociales. Si oui, lesquelles ? Peut-elle payer quelqu'un de sa poche ? Si oui, jusqu'à hauteur de combien ? En un mot, la question de l'aide à domicile ne relève pas seulement de la dimension sociale, mais revêt aussi un aspect financier non négligeable. Donc, autant en savoir le plus possible sur l'aide à domicile avant d'y recourir !

Les différents types d'aide à domicile

Les types d'aide à domicile, c'est-à-dire le type de prestations classées selon la nature de ces dernières, sont nombreux mais peuvent être divisés en deux groupes principaux : les services de soins infirmiers à domicile et les prestations d'aide à la vie sociale qui se subdivisent eux-mêmes en une multitude de services et de prestations.

Les soins infirmiers concernent bien évidemment les personnes âgées malades qui ont besoin d'une assistance médicale passagère ou permanente. Le principe est qu'au lieu de se rendre à l'hôpital ou dans une résidence médicalisée, une option fort coûteuse, les personnes âgées bénéficient de soins médicaux sans bouger de chez elles.

Sont impliqués dans ce type de service les infirmiers et les aide-soignants qui peuvent agir, soit en tant que libéraux, soit en tant que salariés. Pour qu'une personne âgée puisse bénéficier de ce type de prestation, son état de santé est d'abord évalué par un médecin. Ce dernier, après avoir dressé un diagnostic, juge ensuite si des aménagements doivent être faits dans le domicile du patient, afin de faciliter les soins qu'il aura à recevoir, avant de transmettre le dossier de la personne âgée aux autorités compétentes.

De plus amples informations sur ce sujet peuvent être récoltées auprès des Centres locaux d'information et de coordination ou CLIC, ainsi qu'auprès de Centres Communaux d'action sociale ou CCAS de chaque mairie.

Ensuite, il y a les prestations d'aide à la vie sociale qui se ramifient en plusieurs sous-catégories. Ce type de service est en premier lieu destiné à accompagner la personne âgée dans la vie quotidienne et assumer les tâches auxquelles elle ne peut plus s'adonner à cause de son âge ou de son manque de mobilité : se laver, faire à manger, repriser des vêtements, faire du repassage, nettoyer un appartement ou trier le courrier, c'est selon le cas de chaque retraité.

Les prestations d'ordre administratif entrent aussi dans cette catégorie. Si la personne âgée a par exemple besoin de se rendre à la banque, à la poste ou au commissariat mais qu'elle ne peut s'y rendre, elle peut mandater la personne qui l'aide pour y aller.

Certaines personnes ont aussi du mal à cuisiner et des services de repas à domicile peuvent leur être proposés afin qu'elles se nourrissent décemment. Enfin, les prestations d'aide à la vie sociale sont également faites pour que la personne âgée demeure en contact permanent avec une autre personne, puisqu'il n'est pas toujours évident que ses proches ou ses amis viennent la voir chez elle. La personne qui l'accompagne peut ainsi tout simplement lui faire la lecture ou parler avec elle.

Aujourd'hui, le principe de la télé-alarme connaît de plus en plus de succès auprès des personnes âgées. Il s'agit d'un dispositif électronique qui se porte autour du cou et qui permet d'alerter le voisinage en cas de problème ou d'accident. Encore assez coûteux, ce type d'aide à domicile, bien qu'assez efficace, pêche aussi par son aspect électronique qui manque de contact humain.

Les modes de financements possibles de l'aide à domicile

En premier lieu, il faut parler de l'APA ou Allocation Personnalisée à l'Autonomie qui est accordée aux personnes âgées de plus de 60 ans qui restent chez elles ou qui intègrent une résidence spécialisée de type maison de retraite. Selon l'état de santé et le niveau de dépendance de la personne. Il est important de savoir qu'une participation financière de la personne est demandée si son revenu dépasse un certain plafond.

Il y a l'allocation d'aide à domicile qui concerne les personnes qui n'ont pas droit à l'APA. Cette aide concerne en général les prestations d'aide à la vie sociale. Pour les soins infirmiers à domicile, il faut se renseigner auprès des services mentionnés plus haut, ou encore auprès de la Caisse de retraite, de l'ANPS (Agence nationale des services à la personne) et de l'URSSAF (Union pour le recouvrement des cotisations de la Sécurité Sociale).

L'URSSAF peut par exemple être sollicitée pour rembourser les frais engagés personnellement par la personne âgée, en cas d'inexistence du service d'aide auprès de la commune. C'est en tout cas à la Mairie qu'il faut adresser toutes les demandes d'allocation relatives à l'aide à domicile.

Enfin, il faut signaler que si la personne âgée est définie comme l'employeur de l'aide, elle doit déclarer les heures de travail de la personne qui est à son service et s'acquitter en plus de la cotisation chômage et de la retraite complémentaire. Encore une fois, il est utile de bien se renseigner avant d'entreprendre n'importe quelle démarche liée à l'aide à domicile.

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