Apprendre à improviser d'une manière pratique

Publié le vendredi 9 juillet 2010 à 07:37

Dans l'enseignement musical actuel, le solfège tient une place de choix. On y apprend comment décrypter les notes, lire des partitions et interpréter avec brio les oeuvres des auteurs classiques. Le problème avec cette pédagogie traditionnelle, c'est que les nouveaux musiciens ont du mal à faire ressortir leurs vrais sentiments et ne s'expriment alors que difficilement. C'est là que l'improvisation devient vraiment cruciale.

Dans une oeuvre musicale, écouter des improvisations sur un thème est toujours un régal. C'est pour cette raison que tout musicien digne de ce nom, doit avoir des bases solides sur les méthodes d'improvisation.

Qu'est ce que l'improvisation ?

Heureusement qu'improviser est beaucoup plus naturel que ce qu'on pense. Il s'agit tout simplement d'interpréter sur un instrument de musique comme la guitare ou le piano, une mélodie qu'on se chante dans la tête. Par opposition à une interprétation d'une oeuvre écrite et figée, l'improvisation permet de jouer en temps réel. Si on le décompose en morceaux, l'improvisation se divise en trois étapes. Dans un premier temps, le musicien va écouter ce que les autres musiciens jouent. Puis, il pense à un groupe de notes qui immerge de son subconscient. Enfin, il joue toutes ces notes sur son instrument (guitare ou piano). L'improvisation requiert donc de l'imagination, de l'inspiration et une bonne maîtrise technique de son instrument préféré. Il est très fréquent qu'on demande à un musicien d'improviser dans une oeuvre de jazz. L'orchestre joue d'abord le thème en introduction. Et puis, chaque musicien va improviser les uns après les autres en employant la grille harmonique. Une des options suivantes est habituellement adoptée. Soit les musiciens jouent tous la grille d'accord en accompagnement, soit le piano seul accompagne le soliste lors de sa prestation. Enfin, on peut pratiquer le stop-chorus : le groupe rythmique ne joue qu'un accord sur deux ou bien un accord sur quatre.

Les exercices pour apprendre à improviser

Retrouver la créativité nécessaire est le plus difficile. Pour stimuler cette imagination, on commencera à écouter les meilleurs morceaux d'improvisation connus. La musique rock et le jazz sont des répertoires de choix pour les mélomanes de tout genre. On y trouve systématiquement de formidables phases d'improvisations dans lesquels on puisera l'inspiration nécessaire. On retient notamment comme morceau rock, « the dreamer » d'Europe, « Don't cry » de Gun's and roses. Pour le jazz, il faut se référer aux grands standards comme « the girl of Impamena » ou « Watermelon man ». Et comme on l'a vu précédemment, improviser consiste à ressentir toutes ses émotions et les jouer sur l'instrument. On essaiera de rester le plus conscient possible et d'éviter les substances hallucinogènes comme l'alcool ou les drogues. Dès qu'on a des sensations de joie, de tristesse ou d'excitation, on les met sur sa guitare ou sur son piano. En fait, un bon musicien entend ce qu'il joue. On dit même qu'un très bon musicien joue ce qu'il entend, malgré tout le bruit environnant.

Improviser c'est d'abord bien maîtriser son instrument

Pour le côté technique, un guitariste doit maîtriser le manche de son instrument et un pianiste les touches de son clavier. Il s'exercera régulièrement à faire toutes les gammes possibles comme la gamme majeur, la gamme mineure ou la gamme de blues. En jazz, on utilise même des gammes un peu plus exotiques comme la gamme ionienne, myxolydien, et la gamme chromatique. Dans tous les cas, on transposera ces gammes dans toutes les tonalités possibles comme le do, le ré, le mi. Pour améliorer sa connaissance de l'instrument, on préconisera également au futur improvisateur de jouer des mélodies très simples. De la sorte, le musicien identifiera facilement sur quelles touches appuyer ou quelles cordes jouer pour avoir un son donné. Choisir des chansons anodines comme « il était une bergère » ou le « rêve bleu » améliorera ses connaissances musicales. Toutefois, lorsqu'on improvise, on ne doit pas penser aux noms des notes à interpréter mais aux intervalles qui les séparent. Dès qu'on maîtrise suffisamment son instrument, on commencera à utiliser des backtracks ou des grilles d'accords pour s'auto accompagner. Internet regorge beaucoup de ces accompagnements rythmiques. Le principe est toujours le même : à partir de la succession d'accords entendue du backtrack, on imagine dans sa tête les notes qu'on va jouer et on les interprète sur son instrument. Si vous ne trouvez pas de backtrack, il suffit d'en enregistrer un avec la suite d'accords : I, IV, V, I et I, IV, I, V. Le dernier conseil pour que vous puissiez progresser est de vous enregistrer sur un microphone au cours de vos prestations. En réécoutant ce que vous avez joué, vous verrez les petits défauts et les points à améliorer comme l'insuffisance du rythme, la dissonance avec la grille d'accord. Vous pourriez également demander l'avis d'un auditoire comme un ami, un professeur de musique sur ce qui va, et sur ce qui ne va pas. Quoi qu'il en soit, soyez toujours patient car bien improviser demande beaucoup de temps.

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Réactions des visiteurs

Réaction de Marc :

Improviser, c'est savoir jouer "n'importe quoi" sans que cela soit dissonant

Marc

Réaction de Dd le malfrat :

Bon article, mais de qui ?..

concis et précis ;

bienvenu...

à Marc :

Improviser ce n'est pas jouer n'importe quoi, même avec des guillemets !...

Et les dissonances, comme les accidents rythmiques, sont parfois utilisés pour relever ou surprendre ; comme on utiliserait les épices en cuisine....

une batterie de motslodits sur le piano de la cuisine musicale.... si je puis le dire en l'écrivant !

Bien à vous, and keep the beat !

Dd.

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