La dysmorphophobie, quand les petits défauts empêchent de vivre

Publié le lundi 31 août 2009 à 16:18

La dysmorphophobie est une pathologie dont les symptômes se résument en une très mauvaise image physique de soi. Le dysmorphophobe a ainsi l'impression de se sentir laid à l'excès alors que ce n'est pas le cas. Ainsi, la personne atteinte de dysmorphophobie a la profonde conviction d'être la risée de son entourage à cause de cette laideur imaginaire.

Différente des troubles comportementaux ou encore d'un complexe banal, la dysmorphophobie peut s'apparenter à une anorexie psychique. Elle est ainsi révélatrice d'un syndrome dépressif. Cachant une sorte d'anxiété, l'objet de la phobie n'est autre que le propre corps de la personne. Se focalisant sur une partie ou l'intégralité de son physique, le dysmorphophobe se trouve fortement tourmenté par les défauts de son corps.

Qui sont les concernés ?

Toute personne de tout âge et surtout les très jeunes peuvent être des dysmorphophobes. L'image de soi étant la principale cible de cette phobie. D'une manière générale, les femmes ont du complexe obsessionnel sur les parties pileuses de leur corps comme les jambes... Les autres zones corporelles, comme le nez ou les yeux et le visage, y sont incluses. Enfin, l'aspect cutané, les seins et les mains peuvent encore être l'objet d'une dysmorphophobie. Notons qu'aussi bien chez les sujets masculins que féminins, la majorité des personnes atteintes de cette pathologie sont des célibataires. Chez les hommes dysmorphophobes pour la plupart, ces derniers se font une fixation obsessionnelle quant à la taille de leur sexe ou encore à leur musculature.

Les signes de la dysmorphophobie

Avant toute chose, il est important de savoir dissocier la dysmorphophobie de la difficulté mineure à accepter ses petites imperfections. Cette mal acception qu'on rencontre fréquemment chez les adolescents souffrant par exemple d'une poussée d'acné est, en effet, différente de la maladie où le patient a tendance à aggraver ses défauts. Autrement, la dysmorphophobie peut être aussi l'aspect visible d'autres troubles tels qu'une asthénie ou un syndrome dépressif. D'un point de vue organique, la pathologie peut être due à quelques dommages cérébraux pariétaux droits qui sont alors à l'origine de la déformation de l'image qu'on a de son corps. Comment reconnaître un simple complexe de la dysmorphophobie ? Dès que la personne passe plus de temps dans la salle de bain ou devant son miroir ou elle tente de cacher ses formes quelque peu généreuses à travers des habits plus grands. Par contre, il peut aussi apparaître au grand jour comme une personne fuyant les miroirs et autres glaces car il a une grande peur de voir son reflet. Parallèllement, celle-ci a également une grande appréhension du regard des autres et peut encore être en perpétuelle concurrence avec le physique des autres en se comparant constamment à eux. Derrière la dysmorphophobie se cache en fait une grande anxiété.

Comment en guérir ?

Bien que encore peu connue, la dysmorphophobie est une pathologie qui se soigne aussitôt que possible. Elle peut engendrer des problèmes relationnels et professionnels à cause des peurs sociales auxquelles elle est associée et évoluer en une véritable phobie sociale. Il faut savoir que cette dernière ne se traite pas avec de la chirurgie esthétique. Touchant l'aspect psychique et mental de la personne, un psychologue serait le spécialiste le plus approprié qu'un chirurgien esthétique. Une fois le cas de dysmorphophobie diagnostiqué, plusieurs méthodes thérapeutiques peuvent être conseillées selon le cas. Il s'agit essentiellement des méthodes cognitives et des thérapies comportementales. D'autre part, la sophrologie constitue un appui efficace à ces méthodes et facilite la guérison. La prescription des anti-dépresseurs est aussi quelquefois faite.

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