Les vertus reconnues à l’oméga 3

Publié le samedi 29 mars 2014 à 16:54

La lutte contre les maladies cardio-vasculaires ne peut se passer du précieux atout que constitue la nutrition. En effet, le recours aux acides gras dits « polyinsaturés » permet un équilibre alimentaire et un apport suffisant en matières grasses pour l’organisme mais sans pour autant augmenter les risques de pathologies cardio-vasculaires. L’utilisation des acides gras tel que l’oméga 3 doit toutefois être modérée car les travaux scientifiques ont démontré des résultats contrastés, notamment en ce qui concerne les risques liés à la prise excessive d’oméga 3.

Il faut savoir que ce dernier ne peut être produit par l'organisme humain sans apport alimentaire. Quant à ce qui est de la composition chimique de l'oméga 3, celui-ci est une molécule lipidique dotée d'une chaîne carbonée unique : on parle alors d'acide gras polyinsaturé ou monoinsaturé. Seuls les acides gras saturés peuvent être synthétisés par l'organisme humain. La structure chimique de l'oméga 3 se présente ainsi : la liaison carbonée de l'acide linoléique est composée d'une molécule carboxyle dont la double liaison dite « oméga » est située en troisième position dans le rang moléculaire. La molécule organique Oméga est elle-même composée de trois sous-acides gras dits « DHA », « EPA », « ALA ».

Un apport suffisant en acides gras essentiels ne peut résulter que d'une alimentation équilibrée et riche en matières grasses non saturées. Il faut signaler tout d'abord que ce sont les huiles végétales qui sont la source majeure de l'apport alimentaire en oméga 3. Parmi les huiles alimentaires qui existent, l'huile de lin est l'une des plus riches en acides gras polyinsaturés dont l'oméga 3. L'huile de lin est principalement riche en acide linoléique ALA avec près de 60% de teneur par rapport à la composition chimique totale. Mais il n y a pas que l'huile siccative qui regorge d'oméga 3 car la linette en contient également en grande quantité dans ses grains qui sont utilisés pour produire de la farine. L'huile de colza n'est pas non plus en reste puisque sa teneur en oméga 3 est optimale par rapport au taux d'absorption recommandé. D'autres huiles végétales contiennent de l'oméga 3 en grande quantité mais avec un moindre rapport oméga 3/oméga 6 : il s'agit des huiles de soja, de germe de blé, de chanvre ou encore de noix de coco. Quant aux aliments solides, les légumes verts tels que la laitue ou le chou sont recommandés. La consommation de sardines, maquereau ou saumon permet également de combler vos besoins en acides gras DHA et EPA. La spiruline et d'autres algues telle que la Schizochytrium constituent en outre d'importantes sources d'oméga 3. Pour ce qui est de la teneur moyenne en oméga 3 d'un individu normal, elle est généralement faible et se situe aux alentours de 0.10 à 0.20 g par jour, tandis que les besoins réels s'élèvent à au moins 2 g (grammes) par jour et pouvant aller jusqu'à 9 grammes par jour.

Les retombées positives de l'oméga 3 en matière de santé et de prévention aux pathologies cardio-vasculaires

Les études scientifiques les plus récentes ont démontré un lien étroit entre des habitudes alimentaires riches en produits de mer tels que poissons (riches en oméga 3) et la baisse sensible du taux de risque coronarien et d'accident cardio-vasculaire sur les personnes faisant l'objet de l'étude. Cependant, ces simples observations n'ont pas permis d'établir une causalité directe car d'autres éléments nutritionnels tels que les protéines, vitamines ou fibres ont pu également jouer un rôle combiné à celui de l'oméga 3 pour limiter les risques cardio-vasculaires. Toutefois, les dernières études en la matière tendent à consacrer l'efficacité de cet acide gras. Ainsi, chez certains sujets expérimentés et présentant des pathologies coronariennes ou cardio-vasculaires, on a pu constater une stabilisation de la tension artérielle avec parfois une baisse de la triglycéridémie et même si la teneur en cholestérol ne diminue pas avec la prise d'oméga 3, la mortalité des sujets présentant un trouble cardio-vasculaire s'en trouve réduite de moitié après un an de traitement.

Les risques inhérents à la consommation massive d'oméga 3

Malgré les nombreuses vertus qu'on attribue à l'oméga 3, certains risques dus à la prise excessive de l'acide gras essentiel sont à prévoir. Tout d'abord, un déséquilibre quantitatif dans le rapport oméga 6/oméga 3 peut générer des conséquences physiologiques imprévues. Il est également reproché à l'oméga 3 de maximiser le processus de fluidification des plaquettes sanguines, ce qui a pour effet de rendre plus difficile la coagulation du sang et de provoquer des risques hémorragiques pouvant mener jusqu'à l'hémophilie. On met aussi sur le compte de l'oméga 3 la recrudescence possible et subite du taux de cholestérol dit « mauvais cholestérol » ou LDL. S'il s'agit de sujets diabétiques, une hypoglycémie se produit parfois en cas d'excès d'oméga 3, une fragilisation du système immunitaire est également à craindre. C'est pourquoi les autorités sanitaires mondiales et en matière d'alimentation préconisent un apport journalier de 2 à 3 grammes d'oméga 3 par individu. Et d'après les statistiques, la population française est en deçà de la moyenne si on parle de la consommation d'oméga 3.

haut

Participez à cet article, commentez le