Les crises d’angoisse, à prendre au sérieux

Publié le lundi 19 avril 2010 à 13:36

Être anxieux à la veille d’un examen scolaire ou avant un entretien d’embauche n’a rien d’anormal ou de pathologique car la cause est bien évidente. Mais quand les crises d’angoisse apparaissent sans aucune cause réelle, il faut absolument les soigner. Les symptômes d’une crise d’angoisse sont à la fois physiques et psychiques. Les causes peuvent être des atteintes organiques, des maladies psychiatriques ou tout simplement la toxicomanie.

Le traitement des crises d'angoisse peut aller d'une simple injection de médicament anxiolytique à une hospitalisation dans un milieu psychiatrique. Dans tous les cas, la réussite du traitement dépend en grande partie de l'adhésion du malade. Une bonne hygiène de vie est le meilleur traitement préventif des crises d'angoisse.

Coup d'œil sur les crises d'angoisse

Les crises d'angoisse deviennent alarmantes quand elles sont récurrentes et surviennent brusquement sans raison apparente. L'individu ressent alors une grande panique, n'arrive plus à se concentrer sur ce qu'il est en train de faire et redoute la survenue d'une catastrophe. En même temps, son rythme cardiaque s'accélère, ses mains tremblent, il transpire abondamment, il éprouve des difficultés respiratoires et il est soumis à des contractions musculaires involontaires. La durée de chaque crise peut varier d'un individu à un autre, mais en général elle ne dépasse pas 2 à 3 heures. Parfois, les crises d'angoisse deviennent de véritables phobies influant directement sur la vie de l'individu. L'agoraphobie ou la peur des grandes espaces par exemple perturbe la vie du malade en l'empêchant de sortir pour rejoindre son lieu de travail.

L'entourage d'une personne sujette à des crises d'angoisse a un grand rôle à jouer. Il doit la calmer sans pour autant minimiser ce qu'elle ressent. Il faut la persuader d'aller voir un médecin, seul qualifié à déterminer les causes exactes de la crise et de décider de l'attitude à prendre. Toutefois, si la personne est dans un état de panique incontrôlable, son entourage peut lui donner un tranquillisant avant de l'emmener chez le médecin. Pour éviter les crises d'angoisse ou du moins diminuer les risques de survenue de ces crises, il y a quelques moyens qu'on peut utiliser dans la vie de tous les jours. Un emploi du temps quotidien bien planifié résout beaucoup de problèmes, nous n'avons plus peur d'en faire trop ou pas assez. En fin de journée, il faut prendre le temps de se relaxer, de s'administrer un massage tout en évitant les produits excitants tels l'alcool ou le café. Il faut faire part de ses angoisses à son entourage car le fait de discuter avec ses proches constitue déjà un traitement préventif des crises d'angoisse.

Traitement des crises d'angoisse

Les médecins disposent d'une longue liste de médicaments pour lutter contre les crises d'angoisse pour ne citer que la famille des benzodiazépines qui sont prescrites à faible dose en cas d'anxiété légère ou à des doses plus conséquentes en cas de panique plus importante. Ces médicaments permettent de retrouver le calme très vite mais malheureusement ils peuvent provoquer un état d'accoutumance. Pire, si le malade arrête son traitement, ses crises peuvent devenir plus intenses : c'est le phénomène de rebond. Si les tranquillisants s'avèrent inefficaces, les médecins peuvent monter d'un cran pour prescrire des antidépresseurs.

Le traitement que le médecin va instaurer découle de l'examen du patient. Si la crise d'angoisse est due à une maladie somatique sous-jacente telle l'infarctus du myocarde, il va traiter la crise puis envoyer le malade dans un service spécialisé. D'un autre côté, si le médecin ne trouve rien d'anormal, il va se tourner vers le côté psychique du malade et essayer de déceler la présence éventuelle d'une maladie psychiatrique. Et encore, s'il trouve quelque chose de louche, une hospitalisation dans un service psychiatrique s'impose. De même, dès que le médecin détecte une tendance suicidaire chez le patient ou que ce dernier n'accepte aucun traitement, il se doit de l'hospitaliser en service psychiatrique. Heureusement, la plupart du temps, tout rentre dans l'ordre quelques minutes après l'administration d'un anxiolytique par le médecin. Le malade retrouve alors son calme et peut renter chez lui tranquillement. Néanmoins, consulter un psychiatre peut s'avérer nécessaire surtout en cas de toxicomanie ou de problèmes familiaux.

haut

Participez à cet article, commentez le