La Chute des cheveux

Publié le mardi 2 juillet 2013 à 12:15

Pour pouvoir saisir les multiples causes de l’alopécie, la chute des cheveux, il faut d’abord comprendre que le cheveu est avant tout l’amalgame d’un type de protéine connue sous le nom de « kératine » secrétée au niveau de cellules spécialisées localisées dans le cuir chevelu. La production de cette kératine est soumise à un cycle biologique précis s’étendant au total sur quatre à cinq ou six années.

Au cours de ce cycle, chaque cheveu va alors connaître successivement une phase de croissance pendant laquelle il ne va pas s'arrêter de pousser. Ensuite, ce que les spécialistes désignent comme étant une phase de transition, qui dure en moyenne quelques semaines, et au cours de laquelle le cheveu s'arrête de croître.

Enfin, une fois cette phase de transition passée, le cheveu entre alors dans son dernier cycle de vie qui n'est autre que la chute. Cette ultime phase du cycle peut s'étaler sur plus de trois mois. C'est ainsi que périodiquement, en fonction du cycle de chaque cheveu, une cinquantaine à une centaine de cheveux clairsemés par jour peut s'observer chez un individu. Une goutte d'eau comparée aux 100 000, voire 160 000 cheveux fixés sur le cuir chevelu.

En fonction de l'influence de nombreux facteurs exogènes et endogènes, la chute de cheveux peut devenir pathologique. Le seuil critique est, d'après les spécialistes de la question, largement atteint lorsque les pertes dépassent la centaine de cheveux au quotidien. Dépassant ce limite, la consultation d'un dermatologue est fortement conseillée pour déterminer le plus rapidement possible l'origine de l'alopécie et voir les moyens par lesquels il est possible d'y remédier.

Pourquoi les cheveux tombent-ils ?

La chute des cheveux peut être catégorisée en deux types de pathologies distinctes selon les causes qui en sont à l'origine. Ainsi, les spécialistes de la question distinguent-ils ce qu'on appelle « l'alopécie diffuse » de « l'alopécie localisée ». En ce qui concerne l'alopécie dite « diffuse », ses manifestations s'observent assez aisément de par l'amincissement progressif de la chevelure, laissant ainsi transparaître peu à peu le cuir chevelu. Si elle est couramment observée chez les personnes âgées, la chute de cheveux diffuse peut également apparaître chez les jeunes individus, homme et femme confondus, suivant la cause biologique qui en est à l'origine.

Ainsi, lorsque certaines personnes présentent un taux assez élevé d'androgènes dans le sang (ce sont des hormones mâles présentes chez l'homme mais aussi chez la femme), cela peut, à terme, provoquer la survenance d'une alopécie diffuse, puisque, favorisant la croissance rapide du cheveu, l'hormone en question ne fait qu'accélérer sa chute. Dans ces cas-là, les médecins parlent d'alopécie androgénique. Parmi les autres causes de chute de cheveux diffuse, il y a aussi les phénomènes de carence en certains oligoéléments comme le fer, le zinc ou encore de vitamine B12. Mais il arrive aussi que la prise de certaines catégories de médicaments du type anticholestérol ou anticoagulant provoquent les mêmes symptômes. Dans ces cas, on parle « d'effluvium télogène ».

A propos des alopécies localisées, leurs causes sont soit les conséquences d'anomalies génétiques héréditaires qui favoriseraient l'hypersécrétion d'androgènes ( on parle « d'androgénogénétique »), soit de simples troubles hormonaux trouvant leur source au niveau des glandes endocrines qui peuvent parfois être franchement déboussolées suite à certains chocs psychologiques ou à un stress intense (on parle de « pelade »), soit enfin à cause de certains comportements agressifs envers le cuir chevelu regroupés sous l'appellation de « trichotillomanie » (tresses, …).

Comment arrêter la chute de cheveux ?

Bien qu'étant ressentie par les personnes qui en sont touchées comme particulièrement gênante, la perte de cheveux n'en est pas moins réversible. En effet, si elle est détectée assez tôt, l'alopécie peut être traitée efficacement, à condition toutefois que le spécialiste ou le dermatologue, arrive à en identifier exactement la cause.

Ainsi, en présence d'effluvium télogène, celui-ci devra à tout prix effectuer des analyses sanguines pour savoir si cette catégorie d'alopécie a pour cause une carence en oligoéléments (fer, zinc, …) et en vitamines ou tout simplement la conséquence de la prise de certaines formes de médicaments. Dans ces cas-là, un réajustement du régime alimentaire ou du traitement en cours suffira pour renverser la tendance.

Lorsqu'il s'agit d'alopécie androgénogénétique par contre, seul le recours aux techniques des implants capillaires reste efficace. Enfin, les pelades nécessitent, selon la gravité des cas et des causes qui en sont à l'origine, l'application de certaines lotions à base de corticoïde, voire même des injections sous-cutanées au niveau du cuir chevelu.

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