Pour comprendre l'utilité des OGM

Publié le jeudi 7 novembre 2013 à 10:21

Les plantes génétiquement modifiées, encore appelées plantes transgéniques ou plantes OGM, sont des plantes dont l'ADN a été modifiée par le biais de l'ingénierie génétique. Dans la plupart des cas le but visé était l'introduction de nouveaux caractères, qui ne peuvent apparaître naturellement chez cette plante. Au nombre de ces caractères, on peut retenir la résistance à certains ravageurs, maladies et conditions environnementales, la résistance à certains traitement chimiques (herbicides) et la production de substances spécifiques.

Comparaison entre l'ingénierie génétique et la sélection classique

Les différences entre le génie génétique et la sélection classique sont très floues en réalité. La définition légale d'une plante génétiquement modifiée est très différente de sa définition sémantique.

Les techniques de sélection classique

La plupart des plantes cultivées aujourd'hui sont très différentes de leurs ancêtres sauvages. La différence entre la téosinte et le maïs est si grande, qu'il est aujourd'hui difficile d'imaginer que cette plante soit l'ancêtre du mais. L'homme a par des hybridations et une longue sélection modifié le patrimoine génétique de la téosinte pour en faire le mais tel que nous le connaissons aujourd'hui. Dans ses débuts, la sélection classique était une sélection de masse. On conservait les graines des plantes les plus performantes pour en faire les semences de l'année suivante. Par la suite on assisté à des hybridations contrôlées (croisements entre plantes présentant différents caractères). Dans sa dernière évolution, la sélection classique a procédé à l'introduction de gènes étrangers dans certaines espèces en brisant les barrières d'incompatibilités naturelles, qui existent naturellement entre les espèces. En 1875, les sélectionneurs ont produit la première céréale hybride, le tricale en croisant le blé et le seigle. Depuis lors, des gènes nanisant et des gènes de résistance à la rouille ont été introduits dans le blé à partir d'autres espèces végétales. De nouveaux caractères génétiques ont été introduits dans certaines plantes en induisant des mutations artificielles chez ces plantes. Les plantes sont soumises à des substances chimiques toxiques ou à des substances radioactives en vue de modifier leurs gènes. La sélection classique a également utilisé la fusion de protoplastes (cellules végétales dont on a artificiellement détruit les parois) pour créer de nouvelles variétés. Les techniques de sélection classiques nécessitaient pas moins de 10 années pour mettre au point une nouvelle variété

Les techniques de l'ingénierie génétique

Le génie génétique a permis de raccourcir grandement ce délai. Les plantes OGM sont obtenu soit en bombardant la cellule cible de particules ou en se servant de bactéries telles que Agrobacterium tumefaciens. Dans la première technique, le gène que l'on désire introduire est d'abord isolé grâce à des enzymes dénommées « ciseaux enzymatiques ». Ces enzymes permettent de ne sectionner que le gène désiré. Par la suite ce gène est multiplié de façon artificielle, puis est incorporé dans des microbilles qui sont utilisées pour bombarder la cellule dans laquelle on désire transférer le gène. Dans la seconde technique, le gène est incorporé dans le noyau de la bactérie, puis on infecte la cellule cible par la bactérie. Une fois l'infection établie, la bactérie injecte le gène dans le génome de la cellule cible.

Différences et similitudes

La différence stricto sensu entre ces deux modes de sélection est très minime. Ces deux modes conduisent toutes deux à modifier de façon artificielle le génome des plantes. Sur le plan scientifique les plantes OGM ne sont en rien différentes des plantes obtenues grâce à la sélection classique. Ce sont toutes des « plantes génétiquement modifiées. La différence n'est qu'idéologique. L'unique différence se situe au niveau du temps nécessaire pour obtenir une nouvelle variété. Les 10 années nécessaires à la sélection classique peuvent se réduire en quelques mois avec le génie génétique.

Exemples de plantes OGM

La première plante transgénique fut un pied de tabac résistant aux antibiotiques. Elle fut créée en 1982. Les premiers essais au champ de plantes génétiquement modifiées furent un champ de plant de tabac modifiés pour résister aux herbicides. La chine fut, quant à elle le premier pays au monde à autoriser la culture d'une plante OGM. Il s'agissait d'une variété de tabac résistante à une virose. On assista par la suite à la mise au point de variétés telles que le mais Bt (mais produisant son propre insecticide) et le soja résistant au glyphosate. De nos jours une diversité de variétés OGM répondant à divers usages a été mise au point. Certaines de ces plantes ont été modifiée afin d'accroître leur résistance à la sécheresse et des gènes ont été conférées à certaines plantes pour leur permettre de produire des vitamines. Ces plantes représentent un espoir pour les pays où sévissent la sécheresse, la famine et la malnutrition.

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