Le châssis de jardin, des légumes en toutes saisons

Publié le jeudi 26 septembre 2013 à 18:51

Le châssis est l’abri idéal pour les bulbes « à forcer » ainsi que les semis avant d’être transférés ou repiqués vers leur lieu définitif de croissance. En effet le châssis ne constitue bien souvent qu’une étape de transit lorsque les conditions climatiques sont trop précaires (début du printemps) ou quand les plants sont trop jeunes, les plants de tomates en sont un bon exemple. C’est le meilleur moyen d’acclimater petit à petit une plante à son nouvel environnement.

Adopter la culture sous châssis en cette époque où le jardinage rebute ou décourage les plus impatients permet un gain de temps considérable. Les expériences montrent une accélération de la croissance végétale de deux à trois semaines avant repiquage. De plus, qui n'a pas déjà rêvé de plantes printanières en plein milieu d'un hiver gris et neigeux ? C'est un miracle de la nature rendu possible et facilité par la culture de bulbes « à forcer » sous châssis, ces bulbes sont spécialement préparés en chambre froide pour être aptes à fleurir à la fin de l'année.

L'acquisition d'un châssis n'est pas une dépense superflue car il peut accueillir aussi bien les fleurs (semis, bulbes et boutures) que les légumes ou certains fruits comme les fraises. Le froid, le gel, les fortes chaleurs, certains insectes nuisibles et les rongeurs ne sont plus à craindre pour vos plantations grâce à cet abri.

Comment choisir et entretenir un châssis ?

Dans le commerce, les châssis se déclinent en de nombreux modèles selon la taille et les matériaux utilisés. Le cadre du couvercle et l'armature générale peut être en métal ou en bois. Le couvercle est transparent, en verre, mais des modèles un peu plus modernes le proposent en polycarbonate avec une armature en aluminium. Ces matériaux sont prisés pour leur légèreté. Pour que le châssis ne détonne pas avec l'allure générale de votre jardin choisissez-le en bois qui reste un matériau écologique.

Épargnez-vous les tracas du bricolage en optant pour un kit, plus simple à monter. Prévoyez avant l'achat l'emplacement de votre châssis, de préférence à l'abri du vent, au pied d'un mur ou d'une haie. Posez le châssis sur une zone préalablement décaissée d'une dizaine de centimètres (et selon les dimensions du cadre maintenant le couvercle) et n'oubliez pas les trous pour ses pieds. Une fois en place le châssis proprement dit ne requiert pas d'entretien particulier, sauf peut-être une remise en état annuelle. Soumis à toutes les intempéries, pensez alors à traiter le bois contre la pluie et l'humidité. Concernant les charnières, à défaut d'un matériau inoxydable graissez-les pour les protéger de la rouille.

Quels sont les principes d'utilisation du châssis ?

Un châssis permet de gérer l'action des variations de température sur les plantes, mais il ne le fera pas tout seul. Les précautions à prendre varient selon les espèces de plantes, le moment de la journée et la saison. En règles générales : aérez le châssis au cours d'une chaleur excessive, isolez par contre ses parois pour protéger vos plantes du froid et du gel. Si votre modèle ne possède pas de « crémaillère » pour régler l'aération, procurez-vous une simple cale en bois « en L » : il permettra quatre positions différentes d'ouverture pour aérer votre châssis.

Les matériaux modernes sont d'une légèreté à défier la moindre brise, aussi élaborez un petit système de fixation pour ne pas voir votre travail s'envoler avec votre cadre… Refermez le couvercle bien avant que le soleil ne se couche pour éviter de grandes déperditions de chaleur et pour lutter contre la fraîcheur nocturne. Un arrosage régulier s'impose dès le mois d'avril et surtout au mois de mai, au cours duquel d'ailleurs le châssis est maintenu ouvert.

C'est en hiver que les plantes exigent des mesures draconiennes d'isolation thermique. Le gel ne pardonne pas et la moindre fissure dans la paroi pourrait être fatale pour les cultures. Servez-vous de chutes de moquette taillées aux dimensions de votre châssis, puis fixez-les au couvercle et aux parois. Rajoutez une petite bâche ou de la paille dessus et le tour est joué. Le jour venu, laissez la lumière entrer. Cette mesure est à prendre dès le mois d'octobre.

Existe-il un calendrier d'horticulture à suivre pour le châssis ?

Le châssis se moule à toutes les envies des mains vertes et peut recueillir les plantes potagères (les cucurbitacées, solanacées et herbacées), les plantes aromatiques, les fleurs (par plants, semis ou boutures). Chaque espèce de plante a sa saison propice pour son semis, sa floraison ou sa récolte.

De main verte, improvisez-vous en cordon-bleu en ayant à votre disposition le plus envié des potagers : les solanacées (poivrons, piments, tomates, aubergines), les cucurbitacées (concombres, courgettes, melons), les herbacées (comme les salades) se sèment dès le printemps pour pouvoir en profiter pleinement tout au long de l'été, idem pour toutes les plantes aromatiques. En matière de fruits, les fraises se récoltent de juin à août.

Pour avoir de superbes massifs printaniers en plein hiver, mettez en terre vos bulbes « à forcer » dès le mois de septembre. Vous verrez les premières pousses de tulipes et de crocus avant la fin de l'année. De même, bouturez les roses et les géraniums dans le châssis à partir du mois d'août et de septembre, dès qu'elles auront pris racine déplacez-les vers l'emplacement futur de votre massif de fleurs. Les besoins des plantes en minéraux et en chaleur différent d'une espèce à l'autre, vous pouvez séparez celles-ci dans deux châssis pour mieux gérer ces paramètres. Il est important de rééquilibrer régulièrement la fumure de garnissage. Ceci est capital car au fil des cultures, la terre deviendra moins fertile pour la plantation suivante.

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